Laballe est clairement dans le camp du gouvernement, qui est le vĂ©ritable dĂ©cideur dans l’entreprise, mais ne veut pas que cela se sache, car : « malheur Ă  celui par qui le scandale arrive » (Luc, 17, 1). MalheurĂ  celui par lequel ou par qui le scandale arrive ! La personne de laquelle, de qui, dont j’ai reçu tant de bienfaits. La personne de laquelle, de qui, dont j’ai reçu tant de bienfaits. – Toutefois, s’emploie toujours aprĂšs les prĂ©positions Parmi et Dans. MalheurĂ  celui par qui le scandale arrive. proverbe de chez moi dit ceci “on attache les moutons par le cou, les hommes par leur langue”. Affaire CandiceRenoir: Malheur Ă  celui par qui le scandale arrive (2013) on IMDb: Movies, Tv, Celebrities, and more Menu. Movies. Release Calendar DVD & Blu-ray Releases Top 250 Movies Most Popular Movies Browse Movies by Genre Top Box Office Showtimes & Tickets In Theaters Coming Soon Movie News India Movie Spotlight. TV Shows . What's on TV & MalheurĂ  celui par qui le scandale arrive. Malheur Ă  celui par qui le scandale arrive. vendredi 22 octobre 2021, par Michel Delmas | Prises de position" L’intervention de Mgr de Moulins-Beaufort ne peut rester impunie, faute de quoi les autres cultes seraient en droit de considĂ©rer que les divers cultes ne sont pas traitĂ©s de maniĂšre Ă©galitaire et l’islam politique Dịch VỄ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. La comparaison de la mobilisation des Gilets jaunes avec Mai 68 peut dĂ©router, voire choquer. De prime abord, tout semble opposer ces deux Ă©vĂ©nements, Ă  commencer par leur contenu idĂ©ologique ou revendicatif. Mais c’est ĂȘtre prisonnier d’un double contresens, me semble-t-il, que de s’arrĂȘter Ă  cette part, le recul historique nous fait oublier la confusion et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des acteurs et des aspirations qui caractĂ©risĂšrent le sĂ©isme de 1968. Loin d’ĂȘtre un sympathique monĂŽme d’étudiants libertaires, le mouvement s’empara de l’ensemble du corps social et comporta sa part d’ombre, y compris de violences et de dĂ©prĂ©dations dont la police n’eut pas le monopole. Il suffit par ailleurs d’avoir assistĂ© Ă  une AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale » dans une universitĂ© pour savoir qu’il ne fut pas particuliĂšrement dĂ©mocratique. De ce point de vue, l’activisme des Gilets jaunes n’a guĂšre de complexe dĂ©mocratique Ă  avoir par rapport Ă  celui des gauchistes ou au centralisme dĂ©mocratique » de la CGT, qui sacrifia les Ă©tudiants sur l’autel des accords de Grenelle.D’autre part, la diffĂ©rence du contexte historique et Ă©conomique entre les deux Ă©poques explique celle de l’orientation de chacun des mouvements de contestation. En 1968, la France Ă©tait en pleines Trente Glorieuses et venait de se libĂ©rer de l’hypothĂšque de la guerre – celle de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine, de la guerre d’AlgĂ©rie –, moment propice Ă  l’éclosion de nouvelles mƓurs et de nouvelles libertĂ©s. Aujourd’hui, la France ne parvient pas Ă  sortir des Cinquante Maudites qui ont vu s’installer le chĂŽmage de masse et de longue durĂ©e, le creusement des inĂ©galitĂ©s, la gĂ©nĂ©ralisation de la prĂ©caritĂ©, l’évanouissement de toute perspective d’un avenir meilleur sinon pour soi, du moins pour ses enfants. Un nombre croissant de Français ont le sentiment d’ĂȘtre piĂ©gĂ©s, d’ĂȘtre faits comme des rats, et ils agissent comme des rats ils le reste, les affinitĂ©s entre Mai 68 et les Gilets jaunes sont assez frappantes. Dans les deux cas, nul n’a vu venir le mouvement qui est parti de l’anonymat de la sociĂ©tĂ©, a empruntĂ© des formes et un style de mobilisation extraordinairement efficaces et crĂ©atifs, a dĂ©passĂ© les clivages de classe ou de statut, et a contournĂ© les corps intermĂ©diaires. Sur ce plan, l’invention du symbole de ralliement du gilet jaune et le choix des ronds-points comme lieux d’action sont d’une remarquable intelligence politique et populaire, une association dont on devrait se rĂ©jouir au lieu de se pincer le nez parce que le peuple » n’est ni convenable ni aimable – aimables, convenables, les paysans des jacqueries, les sans-culottes de la RĂ©volution de 1789, les Communards de 1871 ne l’étaient y a d’ailleurs une forme de schizophrĂ©nie dans le discours politique français qui glorifie la prise sanglante d’un monument public comme acte fondateur de la libertĂ© – plutĂŽt, par exemple, que la Nuit du 4 aoĂ»t – et se rĂ©fĂšre volontiers Ă  des hĂ©ros dont la pique et la guillotine furent les instruments de prĂ©dilection, mais prend des airs de vierge effarouchĂ©e quand la foule contemporaine casse et brĂ»le – Ă  moins qu’il ne s’agisse de paysans ou de pĂȘcheurs auxquels a toujours Ă©tĂ© reconnu, sous la CinquiĂšme RĂ©publique, un quota de prĂ©fectures Ă  assaillir. Tout comme celui de ses prĂ©dĂ©cesseurs, le roman national d’Emmanuel Macron a Ă©tĂ© trĂšs sĂ©lectif. Et la nostalgie sourde de la monarchie, qu’il assurait percevoir et dont il entendait nous guĂ©rir en en restaurant le rĂ©pertoire symbolique, trouve bien son origine dans le meurtre du roi, dont il est un peu facile de dire que nous le regrettons et de vouloir nous en consoler. Nous y voilĂ , toutes proportions gardĂ©es, bien sĂ»r, car aucun des Gilets jaunes enclins Ă  demander la mort du prĂ©sident de la RĂ©publique, ces derniĂšres heures, ne songe Ă  dresser une guillotine au milieu d’un rond-point, sinon sur un mode symbolique, Ă  l’instar des manifestants du carrefour de Lachamp sur la Nationale 88, dans la pĂ©riphĂ©rie du vrai problĂšme n’est donc pas de savoir si le mouvement des Gilets jaunes est d’extrĂȘme-droite ou d’extrĂȘme-gauche. Pour autant qu’on le sache, il recrute dans chacune de ces deux mouvances, et sans doute aussi dans le Marais des partis de gouvernement en mĂȘme temps que dans la bouderie des abstentionnistes. Que Marine Le Pen ou Jean-Luc MĂ©lenchon s’efforcent de le rĂ©cupĂ©rer est de bonne guerre, au regard de leurs thĂ©matiques de campagne respectives, mais cela ne nous dit rien de l’orientation prĂ©sente ou future des Gilets jaunes eux-mĂȘmes. Le plus probable est que ceux-ci n’en savent pas grand-chose pour leur part, notamment parce que nombre d’entre eux ont dĂ©sertĂ© les urnes depuis longtemps et se sont dĂ©sintĂ©ressĂ©s de la politique, laquelle les a nĂ©anmoins rattrapĂ©s, conformĂ©ment Ă  l’adage. En attendant, l’incendie de la prĂ©fecture du Puy-en-Velay est un beau pied-de-nez Ă  Laurent Wauquiez, et Ă  son flirt indĂ©cent avec le casting de Gilets jaunes qu’il s’était choisi, dans son fief, pour essayer de tirer Ă  lui la couverture de la fluorescence. A bon entendeur, salut
De mĂȘme, il me semble erronĂ© de ne voir dans les Gilets jaunes que des accros du diesel, des beaufs en quatre-quatre ou en quad qui nient l’évidence du rĂ©chauffement climatique. Si j’en juge par l’un des dĂ©partements que je connais le mieux, l’ArdĂšche, se retrouvent sur les ronds-points, selon toute vraisemblance, des chasseurs et des Ă©colos qui se rendent certainement mieux compte et les uns et les autres, en dĂ©pit de leur fĂ©roce antagonisme idĂ©ologique et existentiel, de la rĂ©alitĂ© de la dĂ©gradation de l’environnement que la plupart des citadins acquis Ă  la cause verte. Il y a quelques annĂ©es, ce dĂ©partement s’est dressĂ© contre le gaz de schiste avec une vigueur qui a fait reculer le gouvernement, et dont on voit encore les traces sur les plages arriĂšre des voitures et dans les villages. Il serait trĂšs Ă©tonnant que les Gilets jaunes ardĂ©chois d’aujourd’hui soient Ă©trangers Ă  cette mobilisation d’hier, dont l’inventivitĂ© des slogans m’avait dĂ©jĂ  impressionnĂ©. Simplement, ils ne veulent pas ĂȘtre les seuls Ă  payer la facture, ils ne le peuvent mĂȘme pas, et ils ont fort bien compris que l’argument Ă©cologique est le moyen de faire passer la pilule de la pression fiscale que l’on Ă©pargne aux plus grands pollueurs, par exemple aux compagnies pĂ©troliĂšres ou aĂ©ronautiques et aux opĂ©rateurs du tourisme de masse, ainsi qu’aux premiers de cordĂ©e ».Les taxes sur les carburants ne sont d’ailleurs pas les seules en cause. La tarification dite incitative » de la collecte des ordures, qui se gĂ©nĂ©ralise dans les campagnes, est un autre motif d’exaspĂ©ration, dans la mesure oĂč elle augmente souvent la taxe sur les ordures mĂ©nagĂšres dont s’acquittent les mĂ©nages tout en diminuant le nombre des ramassages et en compliquant la vie quotidienne. D’ores et dĂ©jĂ , des mouvements de rejet s’organisent, comme dans le Loiret, et les dĂ©pĂŽts sauvages se multiplient [1]. Qu’Emmanuel Macron n’en impute pas la responsabilitĂ© Ă  l’incivilitĂ© lĂ©gendaire des Gaulois rĂ©fractaires » ! Les trĂšs disciplinĂ©s Suisses alĂ©maniques font de mĂȘme depuis plusieurs annĂ©es, parfois en franchissant la frontiĂšre française avec leurs dĂ©chets. De quoi les Gilets jaunes sont-ils alors le nom ? De la subalternitĂ©, celle dont parlait Gramsci, avant que les intellectuels organiques » n’en articulent politiquement la colĂšre. Ils demandent d’abord la dignitĂ©. Celle dont les privent sournoisement, aux yeux de leur famille, notamment de leurs enfants, et de leur voisinage, la perte de leur pouvoir d’achat ou leur prĂ©caritĂ© ou leur chĂŽmage. Celle que bafoue jour aprĂšs jour la simplification administrative » qui les laisse dĂ©munis face Ă  leur ordinateur dans un monde bureaucratique dĂ©matĂ©rialisĂ©, mais de plus en plus tentaculaire, et prompt Ă  leur faire payer un nombre croissant de prestations obligatoires ou indispensables jadis gratuites, Ă  se montrer plus impitoyable que jamais dans le prĂ©lĂšvement de contributions lĂ©gitimes et nĂ©anmoins opaques Ă  force de technicitĂ©, Ă  exiger des formalitĂ©s sans fin et toujours plus dignitĂ©, aussi, que foulent aux pieds la SĂ©curitĂ© routiĂšre multipliant les obligations onĂ©reuses – le ContrĂŽle technique toujours plus draconien et coĂ»teux, les amendes de plus en plus Ă©levĂ©es, les stages de rattrapage de points du permis de conduire, et la dĂ©tention d’un gilet jaune par passager dans l’habitacle –, l’automaticitĂ© des contrĂŽles radar que l’abaissement de la vitesse Ă  80 km/heure rend plus voraces, la mise hors la loi de conducteurs privĂ©s de permis, et donc d’assurance, sans qu’ils puissent se priver de rouler sauf Ă  perdre leur emploi et toute vie sociale – en bref, ce qui est perçu comme un harcĂšlement dĂ©shumanisĂ©, voire un surcroĂźt de rĂ©pression policiĂšre, alors mĂȘme que le rĂ©seau routier n’a cessĂ© de se dĂ©grader, une rĂ©pression dont les ronds-points sont les hauts lieux, avec leurs contrĂŽles dignitĂ© de leur travail, que ruine au jour le jour la bureaucratisation nĂ©olibĂ©rale » avec son cortĂšge de mini contraintes irritantes comme des piqĂ»res de moustique et son tsunami de normes plus ou moins ubuesques et dignitĂ©, surtout, que mĂ©prise le Souverain quand il parle du pognon de dingue » que coĂ»te leur pauvretĂ©, qui leur enjoint de traverser la rue pour trouver du travail, qui les traite de paresseux irrĂ©formables, qui les infantilise en leur citant Barthes pour railler leur attachement Ă  la voiture. Un collĂšgue marocain, Mohamed Tozy, me disait que le mouvement des Gilets jaunes lui faisait penser Ă  celui qui a saisi le Rif ces derniĂšres annĂ©es
Certes, les Gilets jaunes n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mĂȘmes. Ils ont dĂ©sertĂ© les urnes, ou ont votĂ© pour des partis de droite et de gauche dont la politique Ă©conomique les a menĂ©s lĂ  oĂč ils se trouvent. Ils ont bĂȘlĂ© avec le troupeau contre les fonctionnaires, et en faveur de la rĂ©duction de la dĂ©pense publique qui a dĂ©truit les services non moins publics, en les condamnant de ce fait Ă  la voiture et aux kilomĂštres. Ils ont stigmatisĂ© le principe de l’impĂŽt sans vouloir voir ce que celui-ci leur rapportait en Ă©quipements, et sans porter leur critique sur l’injustice de sa rĂ©partition. Et, osons le dire, ils ont fait preuve d’une grande bĂȘtise civique en acceptant, depuis les annĂ©es 1980, tous les fondamentaux de la politique nĂ©olibĂ©rale qui les a conduits dans le mur, en s’accommodant d’un rĂ©gime de quotidien unique dans les dĂ©partements, rĂ©tif Ă  tout dĂ©bat contradictoire sur les questions d’intĂ©rĂȘt local ou national, en acceptant de regarder des chaĂźnes tĂ©lĂ©visĂ©es qui sont autant d’insultes Ă  l’information et mĂȘme Ă  la langue française, en se consolant dans les fadaises complotistes des rĂ©seaux sociaux, et en croyant que les grandes surfaces et autres zones commerciales pĂ©riurbaines rasaient gratis alors qu’elles leur tondaient la laine sur le une fois que l’on a Ă©prouvĂ© cette joie mauvaise de voir les Gilets jaunes rattrapĂ©s par leur inconsĂ©quence politique, que fait-on d’eux ? D’abord, mieux vaudrait les Ă©couter, en prĂȘtant l’oreille Ă  ce qui s’échange, se construit, s’imagine sur les ronds-points, entre des gens d’horizons et de convictions si diffĂ©rents, qui ne se parlaient pas, en tout cas pas de politique, il y a trois semaines. Il se forge en ce moment, autour des braseros, une expĂ©rience civique nouvelle, qui peut ĂȘtre riche du meilleur, ou lourde du pourquoi bouder son plaisir stratĂ©gique ? Au contraire des cheminots, les Gilets jaunes sont parvenus Ă  mettre en Ă©chec et mat Emmanuel Macron, et Ă  dĂ©voiler sa supercherie. Car celui-ci, derriĂšre son discours pentecĂŽtiste sur les temps nouveaux, est bel et bien de l’ancien monde. Comme inspecteur des Finances, comme banquier, comme conseiller puis comme ministre de François Hollande, le prĂ©sident de la RĂ©publique a cautionnĂ© et inspirĂ© le nĂ©olibĂ©ralisme, pis encore il en est le rejeton, incapable de penser autrement que dans la grammaire de Ronald Reagan et de Margaret 2017, sa prĂ©tention millĂ©nariste Ă©tait aussi crĂ©dible que la dĂ©nonciation de la fracture sociale » dans la bouche de Jacques Chirac, ou la volontĂ© de rupture » dans celle de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, le roi est nu, tout comme le fut Jacques Chirac au lendemain des grandes grĂšves de 1995. Sa propension Ă  passer en force est disqualifiĂ©e. Il se voit contraint d’appeler au secours ces fameux corps intermĂ©diaires qu’il a vilipendĂ©s, contournĂ©s, Ă©vidĂ©s. Il se raccroche Ă  la planche des territoires qu’il a rendus exsangues. En son Palais du Luxembourg, Raminagrobis se pourlĂšche les babines, l’admoneste. Et les constitutionnalistes peuvent ranger leurs dossiers, ou en ouvrir d’autres. La crise actuelle est la faillite de la conception personnelle qu’Emmanuel Macron se fait du faillite qu’avait dĂ©jĂ  amorcĂ©e l’affaire Benalla, laquelle Ă©tait loin d’ĂȘtre anecdotique, comme d’aucuns avaient voulu le croire, mais rĂ©vĂ©latrice d’une pratique a-institutionnelle, et somme toute assez puĂ©rile, de l’exercice de la magistrature suprĂȘme, par favoris interposĂ©s, comme dans l’Ancien RĂ©gime, avant mĂȘme l’ancien monde. Qu’ils viennent me chercher ! », avait-il lancĂ©, bravache, Ă  ceux qui lui demandaient des comptes. PrĂ©sident, nous voilĂ  ! », rĂ©pondent les Gilets jaunes. Et ils rendent difficile la poursuite de l’entreprise de dĂ©molition nĂ©olibĂ©rale du modĂšle social français que ses prĂ©dĂ©cesseurs avaient entamĂ©e et qu’il entendait accĂ©lĂ©rer en les accusant de pusillanimitĂ©. Plus fondamentalement, le mouvement des Gilets jaunes dissipe l’ illusion identitaire », qui prĂ©vaut depuis les annĂ©es 1980, pour remettre au centre du jeu la question sociale. A quelques incidents prĂšs, infinitĂ©simaux Ă  l’échelle de la mobilisation, et jusqu’à ces derniers jours, il n’a pas parlĂ© d’immigration, dont nul n’a songĂ© Ă  rendre responsable l’augmentation du diesel, mais d’inĂ©galitĂ©. Et sa protestation n’est pas climato-sceptique, comme peut l’ĂȘtre l’électorat de Donald Trump, mais s’en prend Ă  la rĂ©partition inique de la charge fiscale que nĂ©cessite une transition Ă©nergĂ©tique dont nul ne conteste le principe. Son discours est un gigantesque fourre-tout, un grand n’importe quoi. NĂ©anmoins, pour la premiĂšre fois depuis bien longtemps, le pays, ou une part apprĂ©ciable de celui-ci, se lĂšve pour crier Tais-toi, bouffon ! ».Reste Ă  prĂ©ciser de quoi est fait le Bouffon. Le langage polyphonique des Gilets jaunes n’en est pour l’instant pas capable. Mais leur colĂšre Ă©tait palpable depuis plusieurs mois, qu’avait cristallisĂ©e la limitation de vitesse Ă  80 km/h, jugĂ©e technocratique et irrĂ©aliste – la bagnole, dĂ©jĂ . Les prĂ©fets en informaient le gouvernement, Emmanuel Macron en avait lui-mĂȘme pris la mesure lors de son itinĂ©rance mĂ©morielle dans le nord-est de la France au mois de novembre. Peine perdue, tant le prince est enfermĂ© dans le chĂąteau de ses certitudes idĂ©ologiques la France se languirait de son incapacitĂ© Ă  se rĂ©former », c’est-Ă -dire Ă  se soumettre Ă  la rationalitĂ© financiĂšre, plutĂŽt qu’économique, et au rĂ©gime normatif du nĂ©olibĂ©ralisme. A l’instar des mĂ©decins de MoliĂšre, Emmanuel Macron ne voit de salut que dans les mĂ©pris s’ajoutent ici l’arrogance et l’égarement. MĂȘme si les Gilets jaunes n’ont pas les mots pour le dire, ils constatent pour leur part que la politique menĂ©e depuis les annĂ©es 1980, et que l’ElysĂ©e entend intensifier, s’est soldĂ©e par l’enkystement du chĂŽmage, le durcissement des conditions de travail et d’étude, la dĂ©qualification ou la disqualification des mĂ©tiers, l’aggravation des inĂ©galitĂ©s, la dĂ©stabilisation des grands services publics tels que la SNCF, le rĂ©seau routier, la SĂ©curitĂ© sociale, l’hĂŽpital, La Poste, l’UniversitĂ©. Loin de s’ĂȘtre Ă©clairci, l’horizon n’a cessĂ© de s’assombrir. Dans le mĂȘme temps, ces services, de moins en bien assurĂ©s, et qui, dans l’imaginaire français, sont bien plus que de simples entreprises, mais de vĂ©ritables repĂšres nationaux, sont devenus beaucoup plus coĂ»teux pour leurs Ă  ces Ă©checs, les tenants de l’Etat, qui en sont directement responsables, n’ont d’autres solutions que la fuite en avant, quitte Ă  brĂ»ler les dieux qu’ils adoraient hier et dont ils ont imposĂ© le culte les privatisations, les partenariats public-privĂ©, la tarification Ă  l’acte Ă  l’hĂŽpital, le recours systĂ©matique Ă  la sous-traitance, le dĂ©mantĂšlement des protections sociales des travailleurs, la prĂ©carisation de l’emploi, l’ubĂ©risation de la sociĂ©tĂ©, la dĂ©matĂ©rialisation systĂ©matique de ses relations avec l’administration. Quelle peut ĂȘtre la crĂ©dibilitĂ© des gouvernants, dĂ©sespĂ©rĂ©ment anciens ou prĂ©tendument nouveaux, aux yeux d’une opinion qui souffre directement des consĂ©quences dĂ©lĂ©tĂšres de cette Ă©volution, lorsque ceux-lĂ  mĂȘmes qui ont mis en Ɠuvre de telles politiques doivent concĂ©der que cela ne marche pas », mais soutiennent mordicus qu’il suffit de faire pire ? De ce point de vue, la privatisation calamiteuse des autoroutes, qui a privĂ© l’Etat de revenus rĂ©guliers, abouti Ă  de nombreux licenciements, renchĂ©ri la circulation et dĂ©laissĂ© l’entretien du rĂ©seau, a Ă©tĂ© une cuisante leçon, et une illustration accablante des courtes vues, de l’irresponsabilitĂ©, de l’incompĂ©tence, voire de la compromission avec certains intĂ©rĂȘts privĂ©s, du systĂšme de dĂ©cision qui prĂ©vaut depuis plusieurs tous ces plans, l’échec d’Emmanuel Macron Ă©tait prĂ©visible, mĂȘme si le dĂ©gagisme » français, tout comme le dĂ©gagisme » tunisien, est survenu selon des modalitĂ©s et un tempo imprĂ©vus. Contrairement au gĂ©nĂ©ral de Gaulle qui avait pu, en 1958, dans le contexte dramatique d’une crise institutionnelle, de la dĂ©colonisation et de la construction du MarchĂ© commun, rĂ©former » la France par ordonnances grĂące Ă  son prestige et Ă  un trĂšs large soutien de l’opinion, le prĂ©sident de la RĂ©publique n’a jamais eu de majoritĂ© dans le pays pour passer en force. Son narcissisme l’a aveuglĂ© et empĂȘchĂ© de comprendre qu’il n’avait pas les moyens de son hybris. Je me permets ici de renvoyer au papier que j’avais postĂ© entre les deux tours de l’élection prĂ©sidentielle, et qui exprimait quelque doute sur la viabilitĂ© de son mandat. Aujourd’hui, l’heure est celle de tous les dangers, et pourrait donner raison Ă  ceux qui pronostiquaient de graves dĂ©sordres en cas d’élection d’Emmanuel Macron. Non seulement la classe politique, mais encore les mĂ©dias et les intellectuels ne sont plus Ă©coutĂ©s dans le pays, ce qui rend difficile la mise en forme de la colĂšre ou de la haine sociale. Une division sommaire entre les rĂ©gions et Paris s’instaure, alors mĂȘme que les Parisiens souffrent eux aussi de cette mĂȘme arrogance de la classe politique, de l’autisme de leurs Ă©diles, du dĂ©sastre nĂ©olibĂ©ral du tourisme de masse et de la crise du logement et des services publics qui s’ensuit. Les corps intermĂ©diaires ont Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment affaiblis, et les candidats aux Ă©lections municipales se rarĂ©fient de maniĂšre prĂ©occupante. Le systĂšme dĂ©mocratique est menacĂ© de collapsus. Le risque est rĂ©el de voir l’extrĂȘme-droite rafler la mise, dans un contexte europĂ©en qui booste les identitaristes, Ă  quelques mois d’une consultation pour laquelle le Rassemblement national Ă©tait dĂ©jĂ  au coude Ă  coude avec la RĂ©publique en marche, avant mĂȘme les Ă©vĂ©nements de ces quinze derniers jours. Il est non moins grand de voir surgir un nouveau mouvement politique du type de Cinq Etoiles en Italie, dont un Eric Zemmour, ou son clone, pourrait prendre la tĂȘte. La rĂ©ponse de l’Etat, pathĂ©tique dans son technocratisme – une prime par ici, une suppression de taxe par lĂ  – est inaudible, incomprĂ©hensible, et elle rend malheureusement probable l’affaissement d’un rĂ©gime qui n’est plus reprĂ©sentatif de bref, le pays est sans boussole. Il revient aux intellectuels, aussi frappĂ©s de discrĂ©dit soient-ils du fait du poujadisme ambiant, de proposer une direction. Quelques repĂšres s’offrent pour une remise Ă  plat radicale du dĂ©bat et de l’action publics, qui est nĂ©cessaire Ă  la reprise de l’inĂ©vitable dialogue entre les autoritĂ©s et les Gilets jaunes. Ce qui suppose un choc sĂ©mantique, tant la novlangue technocratique est devenue un rĂ©pulsif pour l’opinion, et un raccourci vers l’essentiel, l’immĂ©diatement intelligible, la reconstitution de la proximitĂ© rĂ©publicaine l’instauration d’une vraie dĂ©mocratie locale, bien au-delĂ  de la dĂ©centralisation qui reprend d’une main ce qu’elle a fait semblant de concĂ©der de l’autre, une dĂ©mocratie locale qui renouerait avec les institutions historiques fondamentales du territoire – le dĂ©partement, la commune, la rĂ©gion –, donnerait Ă  celles-ci les moyens fiscaux de leur politique, et reposerait sur la pratique du rĂ©fĂ©rendum, de la votation comme on dit en Suisse, pour les dĂ©cisions qui concernent directement leur pĂ©rimĂštre, y compris les choix d’une Ă©ventuelle intercommunalitĂ© ou mĂ©tropolisation que le gouvernement doit cesser de faire passer au forceps. La capitale doit elle-mĂȘme bĂ©nĂ©ficier de ce mouvement. Est-il par exemple normal que les Parisiens n’aient jamais Ă©tĂ© consultĂ©s sur l’organisation, dans leur ville, des Jeux olympiques qui vont se solder par une explosion de leurs impĂŽts locaux, une flambĂ©e des prix et des loyers, un surcroĂźt de pollution, sinon par le biais d’élections prĂ©tendument municipales, mais qui Ă©taient en rĂ©alitĂ© prĂ©emptĂ©es par les partis nationaux. La dĂ©connexion entre les mandats locaux et les mandats nationaux doit d’ailleurs ĂȘtre consommĂ©e. A l’argument des dĂ©putĂ©s qui seraient dĂ©connectĂ©s des rĂ©alitĂ©s s’ils Ă©taient privĂ©s de mandats municipaux doit se substituer celui de la primautĂ© des responsabilitĂ©s locales sur les considĂ©rations nationales, dans la mesure oĂč les villes sont devenues des actrices majeures, dans les deux sens du terme, et y compris dans les stratĂ©gies environnementales. Barcelone doit servir d’exemple, qui a Ă©lu une mairesse indĂ©pendante sur la base d’un programme citoyen de remise en cause de la marchandisation de la ville et du dĂ©veloppement touristique de masse pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de ses restauration de la lisibilitĂ© de l’impĂŽt qui est devenu illĂ©gitime aux yeux des contribuables du fait de sa technicitĂ© et de l’opacitĂ© qui s’ensuit. Nul n’est plus capable de remplir ses dĂ©clarations fiscales en toute connaissance de cause, sauf Ă  recourir Ă  un conseiller dont la rĂ©munĂ©ration s’apparente Ă  une ponction supplĂ©mentaire. Il arrive mĂȘme que l’application des diffĂ©rents taux de la TVA varie d’un dĂ©partement Ă  l’autre en fonction des diffĂ©rences d’interprĂ©tation de la loi par les services administratifs, qui ne la comprennent pas mieux que les simples dĂ©bureaucratisation radicale de la vie quotidienne et professionnelle, en rĂ©ponse Ă  la bureaucratisation du monde » qui s’est imposĂ©e ces derniĂšres dĂ©cennies et a fait de chacun son propre fonctionnaire, au dĂ©triment de l’exercice de son mĂ©tier et de sa vie personnelle. La restauration des services publics et de leur identification historique – La Poste, la SNCF, etc. – en lieu et place de leur marchandisation sous couvert de marques fallacieuses, du genre et de sous-traitances systĂ©matiques, qui se sont effectuĂ©es au dĂ©triment de l’ rĂ©habilitation de l’enseignement universel comme voie royale de l’ascension sociale et de l’égalitĂ© des chances, et de l’hĂŽpital comme garantie de la sĂ©curitĂ© mĂ©dicale pour tous, y compris dans l’ prioritĂ© donnĂ©e au logement social, pour en finir avec ce scandale absolu des SDF dans une sociĂ©tĂ© qui conjugue l’opulence et la misĂšre la plus telles mesures, dans lesquelles d’aucuns ne verront que des mesurettes triviales, ne rĂšgleraient naturellement pas le fond du problĂšme de la relance de l’économie française et de la transition Ă©nergĂ©tique. Mais elles s’adresseraient au malaise qu’éprouvent les Français toutes catĂ©gories confondues, ou Ă  peu prĂšs, elles introduiraient de vraies ruptures concrĂštes dans leur vie de tous les jours, elles indiqueraient une direction claire et cohĂ©rente, elles reconstitueraient le lien social. Et le fait qu’elles se heurteraient Ă  une fin de non-recevoir de Bercy serait plutĂŽt de nature Ă  les rendre crĂ©dibles et politiquement souhaitables, sans pour autant que l’on sombre dans le grand n’importe quoi financier. Le ministĂšre des Finances n’a pas le monopole de l’intelligence en cette matiĂšre, et ses fonctionnaires doivent cesser d’ĂȘtre Ă  la RĂ©publique ce que les commissaires du peuple Ă©taient Ă  l’ArmĂ©e rouge, leurs pistolets braquĂ©s sur ses tempes. Les rĂ©sultats de ses politiques ne sont pas au demeurant si brillants qu’il puisse continuer Ă  nous l’échelle des gĂ©nĂ©rations vivantes, jamais les Français n’ont autant travaillĂ© sans pour autant avoir le sentiment de vraiment pouvoir exercer leur mĂ©tier, jamais ils n’ont autant Ă©prouvĂ© la crainte que l’avenir de leurs enfants sera sans doute moins bon que leur propre vie, jamais ils n’ont Ă©tĂ© aussi peu entendus des pouvoirs publics, jamais leur Etat n’a Ă©tĂ© aussi intrusif dans leur quotidien, aussi doucereusement autoritaire, et aussi indĂ©chiffrable. Jamais non plus, depuis la Seconde Guerre mondiale, il n’a Ă©tĂ© aussi ce constat amer que chacun peut faire en son for intĂ©rieur, et qui attise la colĂšre dĂ©sordonnĂ©e des Gilets jaunes. De ce point de vue, nous le sommes tous peu ou prou, Gilets jaunes, et il n’y a aucune raison de laisser en dĂ©shĂ©rence cette fureur citoyenne, avec le danger qu’un attrapeur de rats ne nous enlĂšve au son de sa flĂ»te. Il est temps, grand temps, de reprendre notre destin en main et de renouer avec le cours de notre histoire dont nous a Ă©cartĂ©s l’adhĂ©sion puĂ©rile de notre classe politique au nĂ©olibĂ©ralisme anglo-amĂ©ricain, depuis la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1980, un nĂ©olibĂ©ralisme qui s’est soldĂ©, dans les deux pays qui l’ont imposĂ© au monde, par le Brexit et l’élection de Donald Trump – bravo les artistes ! En Europe centrale, en Italie, aux Pays-Bas, demain peut-ĂȘtre en Espagne, l’opinion est parvenue Ă  ce mĂȘme diagnostic. Il est de notre responsabilitĂ© d’y apporter une meilleure rĂ©ponse que celle qu’elle s’est donnĂ©e dans ces diffĂ©rents pays et qui les conduit droit dans le Au moment de boucler ce papier nous parviennent les images glaçantes de ces dizaines de lycĂ©ens mis Ă  genou et surveillĂ©s par des policiers Ă  Mantes-la-Jolie. Elle est jolie, la RĂ©publique en Marche
 Une nouvelle page du mouvement s’ouvre sans doute, alors qu’une amie ardĂ©choise me fait part de son dĂ©sarroi devant la violence qui monte, m’écrit-elle, dans le dĂ©partement. BlindĂ©s lĂ©gers dans les rues de Paris, Flash-Ball et grenades GLI-F4 employĂ©s contre des adolescents, mutisme obstinĂ© de Jupiter, fĂ©brilitĂ© de son fusible de Premier ministre l’Insurrection viendrait-elle ?[1] FrĂ©dĂ©ric Potet, Les poubelles de la colĂšre », Le Monde, 2-3 dĂ©cembre 2018. Parallel Verses Louis Segond Bible 1910 JĂ©sus dit Ă  ses disciples Il est impossible qu'il n'arrive pas des scandales; mais malheur Ă  celui par qui ils arrivent! French Darby Or il dit Ă  ses disciples Il est impossible qu'il n'arrive pas des scandales; mais malheur Ă  celui par qui ils arrivent! French Louis Segond 1910 JĂ©sus dit Ă  ses disciples Il est impossible qu'il n'arrive pas des scandales; mais malheur Ă  celui par qui ils arrivent! French Martin 1744 Or il dit Ă  ses Disciples il ne se peut faire qu'il n'arrive des scandales; mais malheur Ă  celui par qui ils arrivent. New American Standard Bible He said to His disciples, "It is inevitable that stumbling blocks come, but woe to him through whom they come! RĂ©fĂ©rences croisĂ©es Matthieu 187 Malheur au monde Ă  cause des scandales! Car il est nĂ©cessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur Ă  l'homme par qui le scandale arrive! 1 Corinthiens 1119 car il faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvĂ©s soient reconnus comme tels au milieu de vous. - Matthieu 1623 Mais JĂ©sus, se retournant, dit Ă  Pierre ArriĂšre de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensĂ©es ne sont pas les pensĂ©es de Dieu, mais celles des hommes. Romains 1413 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutĂŽt Ă  ne rien faire qui soit pour votre frĂšre une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. Romains 1420-21 Pour un aliment, ne dĂ©truis pas l'oeuvre de Dieu. A la vĂ©ritĂ© toutes choses sont pures; mais il est mal Ă  l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. Romains 1617 Je vous exhorte, frĂšres, Ă  prendre garde Ă  ceux qui causent des divisions et des scandales, au prĂ©judice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux. 1 Corinthiens 813 C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frĂšre, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frĂšre. 2 Thessaloniciens 210-12 et avec toutes les sĂ©ductions de l'iniquitĂ© pour ceux qui pĂ©rissent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vĂ©ritĂ© pour ĂȘtre sauvĂ©s. Apocalypse 214 Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as lĂ  des gens attachĂ©s Ă  la doctrine de Balaam, qui enseignait Ă  Balak Ă  mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'IsraĂ«l, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiĂ©es aux idoles et qu'ils se livrassent Ă  l'impudicitĂ©. Apocalypse 220 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme JĂ©zabel, qui se dit prophĂ©tesse, enseigner et sĂ©duire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent Ă  l'impudicitĂ© et qu'ils mangent des viandes sacrifiĂ©es aux idoles. Apocalypse 1314-18 Et elle sĂ©duisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui Ă©tait donnĂ© d'opĂ©rer en prĂ©sence de la bĂȘte, disant aux habitants de la terre de faire une image Ă  la bĂȘte qui avait la blessure de l'Ă©pĂ©e et qui vivait. Évangile selon saint Matthieu chapitre 18, versets 06-10 prĂ©cĂ©dente suivante Malheureux celui par qui le scandale arrive ! Le mot scandale surgit Ă  quatre reprises dans notre passage, concentrĂ© sur deux petits versets. Et nous sommes prĂ©cisĂ©ment dans le discours sur l’Église. Quelle insistance ! Sans parler du sort rĂ©servĂ© Ă  ceux qui en sont Ă  l’origine. Cela fait froid dans le dos ! BrĂ»lante parole d’actualitĂ©. Comme remĂšde, l’évangĂ©liste Matthieu ouvre le volet de la correction fraternelle, essayons d’en savoir plus. Le chemin spirituel est souvent truffĂ© d’embĂ»ches, de sĂ©ductions et de compromis. Le cƓur de l’homme est toujours attisĂ© par des envies irrĂ©pressibles. Mais ĂȘtre source de scandale, choquer un seul de ces petits, occasionne une blessure, une fracture non seulement privĂ©e ou individuelle, mais aussi collective. Le croyant est alors coupĂ© de lui-mĂȘme, des autres, de Dieu puis entraĂźnĂ© Ă  la mort. Matthieu propose la solution du dialogue. Chaque soir, avec mes sƓurs, nous prenons un temps communautaire et personnel de relecture de notre journĂ©e. Oser et savoir reconnaĂźtre, devant Dieu, les autres et soi-mĂȘme, que l’on puisse ĂȘtre source de contre-tĂ©moignage. Nous savons aussi que dans les Équipes Notre-Dame, les couples prennent un temps mensuel pour s’asseoir et discuter en vĂ©ritĂ©. Aimer l’autre, c’est oser lui dire une parole qui va le rĂ©veiller, une rĂ©surrection. Cet article est la transcription d’un sermon prononcĂ© en janvier 2020. Sa mĂšre dit aux serviteurs Faites tout ce qu’il vous dira. » Jn 2, 5 CHERS FIDÈLES, ces mots que la trĂšs sainte Vierge adresse aux serviteurs des noces, nous sont adressĂ©s aussi. Il faut faire tout ce que JĂ©sus nous demande par la voix de son Église – pas seulement les choses qui nous plaisent, qui sont faciles, mais tout
 mĂȘme si nous avons du mal Ă  comprendre. Pour garder la Tradition catholique, nous essayons de conserver la doctrine et la morale catholiques dans leur intĂ©gritĂ©, sans compromis avec le monde, sans rien laisser de cĂŽtĂ©. Pour cela, nous nous rĂ©fĂ©rons volontiers aux papes d’autrefois, qui sont pour nous de grandes autoritĂ©s. Or, il est un sujet sur lequel l’Église s’est prononcĂ©e avec solennitĂ©, et mĂȘme avec vĂ©hĂ©mence, et qui pourtant semble oubliĂ© aujourd’hui, jusque dans les milieux de la Tradition. Voici environ cent ans, Ă  partir des annĂ©es 1920, les papes ont mis les fidĂšles en garde contre de nouvelles modes indĂ©centes, qui offensent gravement la dignitĂ© et la grĂące fĂ©minines » et qui entraĂźnent des dommages temporels pour la femme [
], sa perte Ă©ternelle et celle des autres ». A la mĂȘme Ă©poque, Notre Dame de Fatima rĂ©vĂ©lait Ă  la petite Jacinthe qu’il viendra des modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur ». Le sujet de la modestie chrĂ©tienne est un sujet trĂšs vaste, d’autant plus qu’il rejoint un autre sujet encore plus riche celui de la mission et de la dignitĂ© incomparable de la femme chrĂ©tienne. Nous nous limiterons Ă  quelques brĂšves considĂ©rations, qui sont suffisantes pour convaincre une Ăąme de bonne volontĂ©. Notons au passage que tous sont concernĂ©s dames, jeunes filles, chefs de famille et jeunes gens. I. Arguments d’autoritĂ© DĂšs 1919, BenoĂźt XV sonne l’alarme dans une allocution sur la mission de la femme dans la sociĂ©tĂ© “Nous croyons devoir insister d’une maniĂšre particuliĂšre sur ce point. Nous savons, d’une part, que certaines toilettes aujourd’hui admises chez les femmes sont nuisibles au bien de la sociĂ©tĂ©, car elles sont une funeste provocation au mal ; et, d’autre part, Nous sommes rempli d’étonnement, de stupeur, en voyant que celles qui versent le poison semblent en mĂ©connaĂźtre les nĂ©fastes effets, que l’incendiaire qui met le feu Ă  la maison semble en ignorer la puissance de dĂ©vastation. L’ignorance peut seule expliquer la dĂ©plorable extension prise de nos jours par une mode si contraire Ă  la modestie, le plus bel ornement de la femme chrĂ©tienne ; mieux Ă©clairĂ©e, il Nous semble qu’une femme n’eĂ»t jamais pu arriver Ă  cet excĂšs de porter une toilette indĂ©cente jusque dans le lieu saint“. Nous sommes en 1921
 Toujours dans les annĂ©es 1920, dans deux encycliques, le pape PIE XI Ă©numĂšre les causes profondes des grands maux qui tombaient sur la sociĂ©tĂ© et, parmi celles-ci, il nomme le triste oubli de la modestie chrĂ©tienne, spĂ©cialement dans la vie et la tenue vestimentaire des femmes ». De mĂȘme, dans l’autre encyclique dans la vie courante et dans les modes, surtout fĂ©minines, la pudeur chrĂ©tienne est lamentablement oubliĂ©e ». Le pape avait peut-ĂȘtre connaissance de ce mot d’ordre donnĂ© par les francs-maçons Ă  la mĂȘme Ă©poque “Il faut que nos enfants rĂ©alisent l’idĂ©al du nu. [
] La mentalitĂ© de l’enfant se modifie rapidement. Pour Ă©viter toute opposition, il faudra y employer une progression mĂ©thodique d’abord pieds et jambes nus, puis manches relevĂ©es, puis vous dĂ©couvrirez les membres infĂ©rieurs et supĂ©rieurs, le haut du thorax, le dos, etc. 
 En Ă©tĂ©, l’enfant circulera presque nu par tous les temps”. Et il connaissait certainement le plan des francs-maçons de la Haute Vente, rĂ©vĂ©lĂ© au 19e siĂšcle “Pour dĂ©truire le catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme. [
] mais comme nous ne pouvons supprimer la femme, employons-nous Ă  la corrompre
”. C’est pourquoi, en 1928, il lance une croisade pour la modestie. ArrĂȘtons-nous Ă  ces citations des papes des annĂ©es 1920, et rĂ©flĂ©chissons. Ces papes ne parlaient Ă©videmment pas des mini-jupes et des dĂ©bardeurs
 N’importe qui peut consulter les photos de l’époque pour constater qu’il s’agit de jupes qui couvraient encore les genoux. D’ailleurs, les directives donnĂ©es en 1928, par le cardinal Pompili, vicaire gĂ©nĂ©ral du pape Pie XI, ne laissent aucun doute “Nous rappelons que l’on ne peut considĂ©rer comme dĂ©cent un vĂȘtement dont le dĂ©colletĂ© dĂ©passe la largeur de deux doigts au-dessous de la naissance du cou, un vĂȘtement dont les manches ne couvrent pas les bras au moins jusqu’au coude, et qui ne descendent qu’un peu sous le genou. Sont Ă©galement indĂ©cents les habits faits d’étoffe transparente”. Rappelons-nous qu’il s’agit ici d’un minimum. VoilĂ  pour l’argument de l’autoritĂ© voyons maintenant quelques arguments relevant de la foi et la raison. II. Arguments de raison et de foi ‱ Par respect pour soi-mĂȘme Des modes indĂ©centes qui offensent gravement la dignitĂ© et la grĂące fĂ©minines
 ». Que voit-on dans la nature ? Les choses de grande valeur sont cachĂ©es. On ne trouve de l’or ou de diamants qu’aprĂšs de trĂšs grands efforts ; les perles sont cachĂ©es au fond de la mer
 Or, la femme est un trĂ©sor pour la sociĂ©tĂ©. Son Ăąme est faite pour le dĂ©vouement, et son corps est un sanctuaire de la vie. Mais le mystĂšre de la vie doit ĂȘtre entourĂ© de respect et de vĂ©nĂ©ration, avec une sorte de crainte rĂ©vĂ©rencielle. Ce n’est pas quelque chose qu’on brade ! Et combien plus cela est vrai pour une chrĂ©tienne, qui est le temple du Saint-Esprit ? Ne jetez pas vos perles devant les pourceaux », nous dit Notre Seigneur. Voici des paroles trĂšs fortes prononcĂ©es Ă  ce sujet, par le pĂšre Calmel “C’est parce que ces femmes n’ont plus le sens de la puretĂ©, se considĂšrent sans respect et acceptent leur profanation qu’elles se laissent entraĂźner par des modes honteuses. [
] Qu’elles prennent conscience qu’elles sont sacrĂ©es et que le vĂȘtement est chose sacrĂ©e, alors seulement elles cesseront de faire comme tout le monde”. ‱ À cause du scandale pour les autres 
et qui entraĂźnent sa perte Ă©ternelle, et celle des autres ». Une tenue lĂ©gĂšre et immodeste suscite des tentations dans ceux qui la voient, et c’est particuliĂšrement grave Ă  l’église. Cela est vrai, mĂȘme s’il n’y a aucune mauvaise intention de la part de celle qui est courtement vĂȘtue. C’est un fait ; c’est peut-ĂȘtre difficile Ă  comprendre, surtout pour celles qui ne sont pas mariĂ©es, mais c’est un fait. Et si vous ne comprenez pas, avez-vous essayĂ© de comprendre ? Avez-vous Ă©tudiĂ© la question ? Avez-vous lu sur ce sujet ? Des manuels de thĂ©ologie morale, par exemple ? Les Ă©crits des saints, comme saint Alphonse de Liguori ? Les plaquettes Ă©crites par les prĂȘtres, prĂ©dicateurs de retraite et confesseurs d’une longue expĂ©rience ? Mais en fait, en fin de compte, on n’a pas besoin de tout comprendre. Une femme ne comprendra jamais tout ce qui se passe dans la tĂȘte d’un homme, pas plus, d’ailleurs, quun homme ne comprendra ce qui se passe dans la tĂȘte d’une femme. Il faut avoir l’humilitĂ© de se dire Cela me dĂ©passe, mais je ferai cet effort par charitĂ© pour mes frĂšres en JĂ©sus-Christ. Il est vrai qu’il y a des garçons qui vous diront Cela ne me fait rien de te voir vĂȘtue comme ça. Mais si vous demandez Ă  un cambrioleur s’il faut fermer votre maison Ă  clĂ©, il vous dira Mais non, ne t’inquiĂšte pas ; cela ne craint rien ! III. RĂ©ponse Ă  quelques objections ‱ Il faut se conformer aux usages de son temps ». C’est vrai ; les saints se sont conformĂ©s aux usages et aux coutumes de leur temps, mais aux usages qui n’étaient pas contraires Ă  la loi de Dieu. La trĂšs sainte Vierge Marie, sainte Clotilde, Blanche de Castille, sainte Maria Goretti ont vĂ©cu Ă  des Ă©poques trĂšs diffĂ©rentes. Elles s’habillaient donc selon la mode de leur pays Ă  l’époque oĂč elles vivaient. Leurs habits variaient dans les dĂ©tails, mais pas dans ce qui est essentiel au vĂȘtement leurs vĂȘtements couvraient le corps. La mode dĂ©nudĂ©e actuelle est en rupture totale avec la pratique universelle du peuple chrĂ©tien, jusque dans les annĂ©es 1920. Et encore, un grand nombre de femmes ont rĂ©sistĂ© Ă  ce changement. RĂ©flĂ©chissons encore faut-il se conformer Ă  un monde satanique, rĂ©voltĂ© contre Dieu, et contre l’ordre naturel Ă©tabli par lui ? Aujourd’hui s’affichent publiquement des pĂ©chĂ©s tellement immondes, qu’on ne peut mĂȘme pas les nommer. Le vol, le meurtre, les pratiques contre-nature sont institutionnalisĂ©s. Est-il vraiment raisonnable de croire qu’une telle sociĂ©tĂ© pourrait produire des modes vestimentaires convenables ? Pourquoi ce domaine demeurerait-il intouchĂ©, alors que tout le reste est pourri ? Au contraire, le vĂȘtement traduit exactement l’esprit d’une sociĂ©tĂ©. Et il n’est pas logique de se conformer au monde en ce qui concerne l’habillement, et de rejeter tout le reste. Oui, c’est difficile, c’est un vrai martyre Ă  petit feu, mais Ă©coutons ces paroles de Notre-Seigneur qui est mort sur la croix pour nous “Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haĂŻ le premier. Si vous Ă©tiez du monde le monde aimerait ce qui est Ă  lui. Mais parce que vous n’ĂȘtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, Ă  cause de cela, le monde vous hait” [Jn 15, 18-19]. ‱ La modestie n’est pas une question de centimĂštres – c’est ridicule de chicaner pour des centimĂštres ». Mais si, c’est une question de centimĂštres ! Nous sommes des ĂȘtres humains, avec un corps ; un corps se mesure en centimĂštres ! Il est impossible de parler de ces choses-lĂ  sans faire intervenir des mesures. Et pour ce qui est des chicaneries ; qui chicane ? N’est-ce pas chicaner que de porter une jupe qui descend pile, au ras des genoux ? Une telle attitude montre Ă  l’évidence qu’on a mesurĂ©, Ă  un centimĂštre prĂšs, jusqu’oĂč on peut aller. D’ailleurs, la question va beaucoup plus loin que la simple modestie quel est le but de notre vie ? Est-ce que c’est de faire le strict minimum requis pour Ă©viter l’enfer, oĂč est-ce que c’est de faire tout ce qu’on peut pour plaire au bon Dieu ? ‱ Il faut bien que je trouve un mari [ou que ma fille trouve un mari] ». Oui, il faut que les jeunes filles soient belles ; c’est-Ă -dire qu’elles ne nĂ©gligent pas leur extĂ©rieur, qu’elles s’habillent Ă©lĂ©gamment, avec bon goĂ»t. Personne ne veut leur interdire cela. Mais une chose est d’ĂȘtre avenante, et autre chose d’ĂȘtre aguichante. Si vous voulez un mariage qui dure, attirez votre futur Ă©poux par des qualitĂ©s qui durent comme la gĂ©nĂ©rositĂ©, la bontĂ©, la puretĂ©, le dĂ©vouement, la patience
 et non seulement par des charmes corporels qui passent comme l’herbe des champs. Nous remercions sincĂšrement toutes les dames et jeunes filles qui font des efforts pour garder la modestie chrĂ©tienne, et qui donnent le bon exemple Ă  celles qui hĂ©sitent encore. Nous remercions aussi les chefs de famille qui font leur devoir en cette matiĂšre leur rĂŽle est capital, irremplaçable. Pour ceux qui commencent, peut-ĂȘtre, Ă  flancher ; tenez bon ! La vie est courte ; votre Ă©preuve prendra bientĂŽt fin, et Dieu rĂ©compensera votre courage. Ces articles peuvent Ă©galement vous intĂ©resser Notre apparence est le reflet de nos valeurs et Comment la modestie m’a appris Ă  donner plus de valeur Ă  mon corps CrĂ©dit photo Pexels. Malheur au monde Ă  cause des scandales! Car il est nĂ©cessaire qu’il arrive des scandales; mais malheur Ă  l’homme par qui le scandale arrive! » Matthieu 187 Le scandale est une indignation publique, un Ă©tat fĂącheux et honteux qui fait suite Ă  des actes contraires aux bonnes mƓurs et Ă  ce qui est juste. Notre monde en est rempli actes pĂ©dophiles par des prĂȘtres catholiques, enfants nĂ©s de relations incestueuses
 A cause de la duretĂ© du cƓur des humains, les scandales sont inĂ©vitables. Les victimes ou les tĂ©moins en sortent traumatisĂ©s, blessĂ©s, troublĂ©s, frustrĂ©s, meurtris
 Mais celui qui en est Ă  l’origine est sanctionnĂ© par le juge, quelquefois par le peuple et s’il leur Ă©chappe Ă  tous, il fera alors face Ă  Dieu s’il ne se repent pas. Veillons sur nos actes afin de ne pas scandaliser les autres et d’ĂȘtre exposĂ© Ă  un jugement. C’est ici la journĂ©e que l’Éternel a faite Qu’elle soit pour nous un sujet d’allĂ©gresse et de joie!Psaumes 11824 Exode 16 Ă  18 – – – Matthieu 181-20

malheur Ă  celui par qui le scandale arrive