quifera la bonne galette? la galette qui la mangera . ce sera toi. ce sera moi. ce sera celui que tu choisiras . et voilĂ  le roi et la reine. et voilĂ  la reine et le roi . une ronde,bien faite. on chante notre chanson,un enfant au milieu qui va 8mars 2021 - Explorez le tableau « Rois et reines » de Crayons, Cahiers & Sourires, auquel 1 364 utilisateurs de Pinterest sont abonnĂ©s. Voir plus d'idĂ©es sur Lajeune fille Ă©tait trĂšs proche de sa petite soeur, Anna, mais trĂšs tĂŽt, un matin, alors que les deux soeurs jouaient dans le chĂąteau, Elsa lança un sort qui percuta la tĂȘte de sa cadette et celle-ci devint glacĂ©e. Le roi et la reine menĂšrent les deux filles prĂšs des trolls et leur chef soigna Anna. Mais pour se faire, il effaça de voicima nouvelle piece de theatre geniale LE ROI ET LA REINE !!!!! Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Accueil ; Rechercher . S'enregistrer ; Connexion ; Le Deal du moment : -38% SSD Interne – PNY – CS900 Series 1 To Voir le deal. 64.99 € NOUVELLE PIECE DE THEATRE: LE ROI ET LA Quifera la bonne galette ? La galette qui la mangera ? Ce sera toi, ce sera moi, Ce sera celle que tu choisiras. 1, 2, 3, 4, 5, 6 (bis) Et voilĂ  le roi et la reine Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. Le couple royal a visitĂ© samedi le Village Katanga, terre d’origine du gouverneur de la province, entre Lubumbashi et Kolwesi. Il s’est vu prĂ©senter les rĂ©sultats d’initiatives visant Ă  lutter contre la dĂ©forestation, soutenues par la Belgique, qu’il a qualifiĂ©es d’exemple pour tous ». Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Journaliste au service Monde PubliĂ© le 12/06/2022 Ă  1032 Temps de lecture 4 min Enfin une route toute droite qui file Ă  travers la savane, enfin un ciel d’un bleu intense festonnĂ© de nuages. Enfin la poussiĂšre, les termitiĂšres gĂ©antes, les remblais qui barrent l’horizon. Enfin, Ă  80 kilomĂštres de Lubumbashi, une vaste forĂȘt d’altitude proche des monts Upemba. Pour cette descente sur le terrain, dans le village Katanga qui donna jadis son nom Ă  la province du cuivre, le roi Philippe et la reine Mathilde ont abandonnĂ© costume cravate et robe fleurie. Col ouvert, tenue safari, chaussures confortables et surtout large sourire sur un dĂ©but de bronzage, les voilĂ  enfin dans le Congo profond, celui des chefs qui accueillent cĂ©rĂ©monieusement, se souviennent d’Albert 1er et de Baudouin, racontent de longs historiques. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Avec cette offre, profitez de L’accĂšs illimitĂ© Ă  tous les articles, dossiers et reportages de la rĂ©daction Le journal en version numĂ©rique Un confort de lecture avec publicitĂ© limitĂ©e Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Aussi en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo Le Congo, terrain d’opĂ©rations pour les pays voisins et leurs rebelles Poursuivant les groupes armĂ©s locaux et surtout leurs propres opposants opĂ©rant en territoire congolais, plusieurs armĂ©es de la rĂ©gion se dĂ©ploient dans l’est du Congo, avec l’approbation du prĂ©sident Tshisekedi. Par Colette Braeckman RD Congo le parc des Virunga sous le feu des rebelles du M23 Par Colette Braeckman Dominique Hyde du Haut-Commissariat aux rĂ©fugiĂ©s ONU Le Congo a autant besoin d’aide que l’Ukraine» Par Maxime BiermĂ© Les souverains Belges se sont enfin positionnĂ©s par rapport Ă  l'invasion de l'Ukraine. Le 9 mars, le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique ont visitĂ© un centre d'accueil d'urgence pour rĂ©fugiĂ©s roi Philippe, 61 ans, et la reine Mathilde de Belgique, 49 ans, ont rencontrĂ© des familles de rĂ©fugiĂ©s ukrainiens, ce mercredi 9 mars 2022. La rencontre s'est dĂ©roulĂ©e dans un centre d'accueil d'urgence installĂ© par FEDASIL Ă  Molenbeek-St-Jean. Ce centre d'urgence s'inscrit dans le cadre d'un parcours spĂ©cifique d'enregistrement et d'hĂ©bergement pour les rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. Sur son site, FEDASIL explique que "les Ukrainiens bĂ©nĂ©ficient automatiquement d'un statut de protection temporaire et ne doivent donc pas demander l'asile". Le centre d'accueil d'urgence de Molenbeek a prĂ©vu 250 lits pour accueillir les rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. Ils peuvent y sĂ©journer pendant une ou deux nuits avant d'ĂȘtre hĂ©bergĂ©s plus durablement."Le centre dispose de 250 lits et hĂ©berge actuellement 98 personnes - essentiellement des familles avec enfants", indique le site de FEDASIL. Le roi Philippe de Belgique, 61 ans et sa femme, la reine Mathilde de Belgique, 49 ans, ont Ă©tĂ© bouleversĂ©s aprĂšs leurs Ă©changes avec les familles de rĂ©fugiĂ©s ukrainiens accueillies par le centre d'urgence. S'ils ne l'ont pas encore fait auparavant, les souverains n'ont pas tardĂ© Ă  exprimer leur ressenti et leur position par rapport Ă  cette guerre entre la Russie et l'Ukraine dans un communiquĂ©. "La guerre en Ukraine est un drame humanitaire d'une ampleur inĂ©galĂ©e en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. L'angoisse des familles que nous avons rencontrĂ©es aujourd'hui est palpable. Leurs histoires sont dĂ©chirantes", peut-on lire dans le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique saluent le dĂ©vouement des BelgesLe parcours spĂ©cifique d'enregistrement et d'hĂ©bergement dont FEDASIL parle implique les citoyens belges. Ces derniers sont nombreux Ă  avoir fait Ă©chos Ă  l'appel et Ă  apporter leur aide en hĂ©bergeant des rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique se disent particuliĂšrement touchĂ©s par le geste des Belges et leur implication immĂ©diate. "Nous sommes profondĂ©ment touchĂ©s par la solidaritĂ© de nos concitoyens pour accueillir les rĂ©fugiĂ©s en provenance d'Ukraine. Nous marquons notre soutien au peuple ukrainien et espĂ©rons que cette guerre prenne fin au plus vite", ont dĂ©clarĂ© le roi et la reine des Belges dans leur communiquĂ©.© Photonews 2/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le 9 mars, les souverains ont visitĂ© un centre d'accueil d'urgence pour rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. © Photonews 3/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique ont rencontrĂ© des familles de rĂ©fugiĂ©s ukrainiens, ce mercredi 9 mars 2022. © Photonews 4/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique La rencontre s'est dĂ©roulĂ©e dans un centre d'accueil d'urgence installĂ© par FEDASIL Ă  Molenbeek-St-Jean. © Photonews 5/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Ce centre d'urgence s'inscrit dans le cadre d'un parcours spĂ©cifique d'enregistrement et d'hĂ©bergement pour les rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. © Photonews 6/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Sur son site, FEDASIL explique que "les Ukrainiens bĂ©nĂ©ficient automatiquement d'un statut de protection temporaire et ne doivent donc pas demander l'asile". © Photonews 7/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le centre d'accueil d'urgence de Molenbeek a prĂ©vu 250 lits pour accueillir les rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. © Photonews 8/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Ils peuvent y sĂ©journer pendant une ou deux nuits avant d'ĂȘtre hĂ©bergĂ©s plus durablement. © Photonews 9/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique "Le centre dispose de 250 lits et hĂ©berge actuellement 98 personnes - essentiellement des familles avec enfants", indique le site de FEDASIL. © Photonews 10/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le roi Philippe de Belgique, 61 ans et sa femme, 49 ans, ont Ă©tĂ© bouleversĂ©s aprĂšs leurs Ă©changes avec les familles de rĂ©fugiĂ©s ukrainiens accueillies par le centre d'urgence. © Photonews 11/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le roi et la reine des Belges sont parmi les tĂȘtes couronnĂ©es qui se sont prononcĂ©es tardivement sur la guerre en Ukraine. © Photonews 12/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Les souverains n'ont pas tardĂ© Ă  exprimer leur ressenti et leur position par rapport Ă  cette guerre entre la Russie et l'Ukraine dans un communiquĂ©. © Photonews 13/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique "La guerre en Ukraine est un drame humanitaire d'une ampleur inĂ©galĂ©e en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale." © Photonews 14/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique "L'angoisse des familles que nous avons rencontrĂ©es aujourd'hui est palpable." © Photonews 15/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique "Leurs histoires sont dĂ©chirantes", peut-on lire dans le communiquĂ©. © Photonews 16/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le roi et la reine saluent le dĂ©vouement des Belges. © Photonews 17/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Le parcours spĂ©cifique d'enregistrement et d'hĂ©bergement dont FEDASIL parle implique les citoyens belges. © Photonews 18/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Ces derniers sont nombreux Ă  avoir fait Ă©chos Ă  l'appel et Ă  apporter leur aide en hĂ©bergeant des rĂ©fugiĂ©s ukrainiens. © Photonews 19/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique Philippe et Mathilde de Belgique se disent particuliĂšrement touchĂ©s par le geste des Belges et leur implication immĂ©diate. © Photonews 20/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique "Nous sommes profondĂ©ment touchĂ©s par la solidaritĂ© de nos concitoyens pour accueillir les rĂ©fugiĂ©s en provenance d'Ukraine. © Photonews 21/21 - Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique "Nous marquons notre soutien au peuple ukrainien et espĂ©rons que cette guerre prenne fin au plus vite", ont dĂ©clarĂ© le roi et la reine des Belges dans leur communiquĂ©. Quiconque voudra savoir les premiers commencements du roi Henri IV, le roi Bourbon remplaçant les Valois sur le trĂŽne des rois de France, aura grand soin de s’enquĂ©rir des destinĂ©es de sa sƓur Catherine, et de sa premiĂšre Ă©pouse, Marguerite. Elles ont chĂšrement payĂ© l’une et l’autre l’honneur d’appartenir de si prĂšs au conquĂ©rant du sien. Heureusement l’histoire de Catherine, une hĂ©roĂŻne, un grand courage, une vertu, n’est plus Ă  faire ; il n’y a pas longtemps que Mme la comtesse d’ArmaillĂ© racontait cette vie austĂšre et charmante Ă  la façon d’un grand Ă©crivain tout rempli de son sujet. Catherine de Navarre, obĂ©issant au roi son frĂšre, a poussĂ© le dĂ©vouement fraternel jusqu’à sa limite extrĂȘme ; oublieuse d’elle-mĂȘme et de sa fortune, elle eĂ»t tout sacrifiĂ© au roi Henri, sa conscience et sa croyance exceptĂ©es. Et lorsque, enfin, par tant de victoires, de conquĂȘtes et d’accidents imprĂ©vus, le roi de Navarre est devenu le roi de France, quand il est le maĂźtre absolu dans Paris, sa grand’ville, au moment oĂč la princesse Catherine, mariĂ©e au duc de Bar, s’est consolĂ©e enfin de n’avoir pas disposĂ© de sa main selon son cƓur, elle meurt, obscure et cachĂ©e, et son frĂšre ingrat s’occupe Ă  peine d’élever un tombeau Ă  cette admirable servante de ses ineffables grandeurs. La princesse Marguerite, la premiĂšre femme du roi de Navarre, offre un contraste complet avec la princesse Catherine. Elle a tout l’orgueil de la maison de Valois ; elle est superbe, intelligente, et pour peu que son Ă©poux le BĂ©arnais eĂ»t voulu tirer un bon parti de cette associĂ©e Ă  sa fortune, il eĂ»t rencontrĂ© prĂšs d’elle une consolation, un bon conseil, une illustre et digne assistance. Mais quoi ! le roi protestant se mĂ©fiait de la catholique maison de Valois ! Jeune homme, il en avait subi trop de violences et trop d’injures pour n’en point faire porter le ressentiment Ă  sa jeune et charmante Ă©pouse. Il ne pouvait guĂšre oublier que son nom Ă©tait inscrit sur la liste rouge de la Saint-BarthĂ©lĂ©my ; ce papier rouge disait qu’il fallait tout d’abord arracher les racines du protestantisme, Ă  savoir le roi de Navarre, le prince de CondĂ©, l’amiral de Coligny. Si donc Charles IX et Catherine de MĂ©dicis effacĂšrent de leur liste fatale le nom de leur gendre et beau-frĂšre, ce fut par une espĂšce de miracle. Ainsi l’on trouverait difficilement dans toute l’histoire un mariage conclu sous de plus tristes auspices. Mal commencĂ©, il a fini par un divorce. Mais, ceci dit, on ne peut s’empĂȘcher d’arrĂȘter un regard clĂ©ment et charmĂ© sur les grĂąces infinies de cette aimable et parfaite beautĂ©, la reine de Navarre, et, chaque fois que nous la rencontrons dans les sentiers de l’histoire, volontiers nous contemplons cette Ă©loquente et belle princesse, ornement de la brillante cour oĂč fut Ă©levĂ©e la reine d’Écosse, Marie Stuart, et qui se ressentait encore des beaux-arts, de la poĂ©sie et des splendeurs du rĂšgne de François Ier. En traversant Paris, le vainqueur de LĂ©pante, don Juan d’Autriche, s’étant introduit au Louvre, en plein bal, et voyant passer la reine de Navarre au bras de son frĂšre le roi de France — On a tort, disait don Juan, de l’appeler une reine, elle est dĂ©esse, et trop heureux serait le soldat qui mourrait sous sa banniĂšre, pour la servir ! — Qui n’a pas vu la reine de Navarre, celui-lĂ  n’a pas vu le Louvre ! s’écriait le prince de Salerne. Et les ambassadeurs polonais, quand la jeune reine les eut haranguĂ©s, dans ce beau latin qu’elle parlait si bien, Ă  la grande honte de tous ces gentilshommes français qui ne savaient pas un seul mot de latin, en leur qualitĂ© de nobles — Nous nous sommes trompĂ©s, disaient-ils, c’est bien cette belle tĂȘte-lĂ  qui Ă©tait faite pour porter notre couronne ! Elle Ă©tait l’enchantement du Louvre et l’honneur de ses fĂȘtes ; quand elle s’en fut en Navarre, au royaume de son mari, elle Ă©clipsa soudain la princesse Catherine, et ce peuple, assez pauvre et vivant de peu, ne pouvait se lasser de contempler les magnificences de sa reine, en robe de toile d’argent, aux manches pendantes, et si richement coiffĂ©e avec des diamants et des perles, qu’on l’eĂ»t prise pour la reine du ciel. Elle inventait les modes que portaient toutes les reines de l’Europe ; elle portait des robes en velours incarnat d’Espagne et des bonnets tout fins ornĂ©s de pierreries, et c’était une fĂȘte de la voir, ornĂ©e de ses cheveux naturels, avec ses belles Ă©paules, son beau visage blanc, d’une blanche sĂ©rĂ©nitĂ©, la taille haute et superbe, et portant sans fatigue et sans peine le plus beau drap d’or frisĂ© et brodĂ©, d’une grĂące altiĂšre et douce Ă  l a fois. » Quand elle passait dans les villes, les plus grands de la citĂ© se pressaient autour d’elle pour entendre parler sa bouche d’or ; Ă  chaque harangue, elle rĂ©pondait par une parole improvisĂ©e, et chacun restait charmĂ© de sa courtoisie. Mais le Louvre Ă©tait sa vraie patrie, et, dans les premiers jours de son mariage, il n’y avait pas de plus beau spectacle que de voir le jeune roi de Navarre donnant le signal de la fĂȘte et dansant la Pavanne d’Espagne, danse oĂč la belle grĂące et majestĂ© sont une belle reprĂ©sentation ; mais les yeux de toute la salle ne se pouvoient saouler, ny assez se ravir par une si agrĂ©able veue ; car les passages y estoient si bien dansez, les pas si sagement conduits, et les arrests faits de si belle sorte, qu’on ne sçauroit que plus admirer, ou la belle façon de danser, ou la majestĂ© de s’arrester, reprĂ©senter maintenant une gayetĂ©, et maintenant un beau et grave desdain car il n’y a nul qui ne les ait veus en cette danse, que ne die ne l’avoir veue danser jamais si bien, et de si belle grace et majestĂ© qu’à ce roy frĂšre, et qu’à cette reyne sƓur ; et quant Ă  moy, je suis de telle opinion, et si l’ay veue danser aux reynes d’Espagne et d’Ecosse. » Qui parle ainsi ? BrantĂŽme, un homme d’armes ami des grands capitaines. On peut l’en croire, quand il parle des dames de la cour de France ! Il les connaĂźt bien, il les montre Ă  merveille ; il applaudit Ă  leur faveur ; il ne se gĂȘne point pour pleurer sur leurs disgrĂąces. A cĂŽtĂ© de BrantĂŽme il y avait, pour cĂ©lĂ©brer la reine de Navarre, un poĂšte, un grand poĂšte appelĂ© Ronsard, l’ami de Joachim Dubellay. Le grand Ronsard, comme on disait sous le rĂšgne de Henri IV ! Et quand Ronsard et BrantĂŽme, Ă©clairĂ©s des mĂȘmes beautĂ©s, se rencontraient, ils cĂ©lĂ©braient Ă  l’envi Madame Marguerite Il fault aller contenter L’oreille de Marguerite, Et dans son palais chanter Quel honneur elle mĂ©rite. Et c’était, du poĂšte au capitaine, Ă  qui mieux mieux chanterait la dame souveraine. Aux vers de Ronsard applaudissaient tous les beaux esprits et tous les grands seigneurs de son temps le cardinal de Lorraine, le duc d’Enghien, le seigneur de Carnavalet, Guy de Chabot, seigneur de Jarnac. Pendant vingt ans, sur la guitare et sur le luth, les jeunes gens, les pages, les demoiselles, le marchand dans sa boutique et le magistrat dans sa maison ont chantĂ© la chanson de Marguerite En mon cƓur n’est point Ă©crite La rose, ny autre fleur, C’est toi, belle Margarite, Par qui j’ai cette couleur. N’es-tu pas celle dont les yeus Ont surpris Par un regard gracieus Mes esprits ? II. Cette aimable reine, habile autant que femme du monde, et bien digne d’avoir partagĂ© la nourriture et l’éducation de la reine d’Écosse et de la reine d’Espagne, Elisabeth de Valois, la seconde femme de Philippe II, avait Ă©crit, dans les heures sombres de sa vie, au moment oĂč la plus belle enfin se rend justice, un cahier contenant les souvenirs de sa jeunesse. Il n’y a rien de plus rare et de plus charmant que ces mĂ©moires parmi les livres sincĂšres sortis de la main d’une femme. Le style en est trĂšs vif, l’accent en est trĂšs vrai. Le premier souvenir de la jeune princesse est d’avoir accompagnĂ© Ă  Bayonne sa sƓur, la reine d’Espagne, que la reine mĂšre et le roi Charles IX conduisaient par la main au terrible Philippe II. La princesse Marguerite Ă©tait encore une enfant, mais elle se rappelle en ses moindres dĂ©tails le festin des fiançailles. Dans un grand prĂ© entourĂ© d’une haute futaie, une douzaine de tables Ă©taient servies par des bergĂšres habillĂ©es de toile d’or et de satin, selon les habits divers de toutes les provinces de France. Elles arrivaient de Bayonne sur de grands bateaux, accompagnĂ©es de la musique des dieux marins, et, chaque troupe Ă©tant Ă  sa place, les Poitevines dansĂšrent avec la cornemuse, les Provençales avec les cymbales, les Bourguignonnes et les Champenoises dansĂšrent avec accompagnement de hautbois, de violes et de tambourins ; les Bretonnes dansaient les passe-pied et les branles de leur province. D’abord tout alla le mieux du monde ; une grande pluie arrĂȘta soudain toute la fĂȘte. Au retour de ce beau voyage, la jeune princesse Marguerite s’en fut rejoindre au Plessis-les-Tours la ville favorite du roi Louis XI son frĂšre le duc d’Anjou, qui dĂ©jĂ , Ă  seize ans, avait gagnĂ© deux batailles. Il Ă©tait, Ă©videmment, le favori de la reine mĂšre et dĂ©jĂ  trĂšs ambitieux. Il choisit pour confidente sa sƓur Marguerite Oui-da, lui dit-elle, et comptez, Monsieur mon frĂšre, que moy estant auprĂšs de la royne ma mĂšre, vous y serez vous-mesme et que je n’y serai que pour vous ! » Ainsi, dĂ©jĂ  si jeune, elle entrait, par la faveur de la reine mĂšre et par la confiance de son frĂšre, dans les secrets de l’État. BientĂŽt les ambassadeurs se prĂ©sentĂšrent pour solliciter la main de la jeune princesse. Il en vint de la part de M. de Guise, il en vint au nom du roi de Portugal, enfin le nom du prince de Navarre fut prononcĂ©. Ce dernier mariage Ă©tait dans les volontĂ©s de Catherine de MĂ©dicis. La veille de ce grand jour, le roi de Navarre avait perdu la reine sa mĂšre, il en portait le deuil, et il vint au Louvre, accompagnĂ© de huit cents gentilshommes, vĂȘtus de noir, demander au roi de France la main de sa sƓur Marguerite. Ils furent fiancĂ©s ce mĂȘme soir, et, huit jours aprĂšs, ces BĂ©arnais, vĂȘtus de leurs plus riches habits, menĂšrent Ă  l’autel de Notre-Dame de Paris la jeune reine, habillĂ©e Ă  la royale, toute brillante des pierreries de la couronne, et le grand manteau bleu, Ă  quatre aunes de queue, portĂ© par trois princesses. Toute la ville Ă©tait en fĂȘte et se tenait sur des Ă©chafauds dressĂ©s de l’évĂȘchĂ© Ă  Notre-Dame, et parĂ©s de drap d’or. A la porte de l’église, le cardinal de Bourbon c’est ce mĂȘme cardinal de Bourbon que la Ligue a fait roi un instant sous le nom de Charles X attendait les deux Ă©poux. Qui l’eĂ»t dit cependant que tant de joie et de magnificences allaient aboutir, en si peu d’heures, au crime abominable de la Saint-BarthĂ©lĂ©my ? Les protestants Ă©taient devenus le grand souci de la reine Catherine de MĂ©dicis et du roi Charles IX ; ils Ă©taient nombreux, hardis, bien commandĂ©s, hostiles aux catholiques, et leur perte, en un clin d’oeil, fut dĂ©cidĂ©e. Honte Ă  jamais sur cette nuit fatale, oĂč le bruit du tocsin de Saint-Germain-l’Auxerrois, les plaintes des mourants, le sang des morts, les cris des Ă©gorgeurs remplirent la ville et le Louvre des rois de dĂ©sordre et de confusion ! Tout fut cruautĂ©, perfidie, embĂ»ches impitoyables ! La jeune reine, ignorante de ces trames dans lesquelles devaient tomber les amis, les partisans, les compagnons du roi de Navarre son mari, apprit seulement par le bruit du tocsin ces meurtres et ces vengeances qui la touchaient de si prĂšs. Elle avait passĂ© sa soirĂ©e Ă  causer de choses indiffĂ©rentes avec la reine mĂšre et le roi, bourreau de son peuple, sans rencontrer dans leur regard un avertissement, une pitiĂ©. Or, quand la reine mĂšre, au moment oĂč l’heure fatale allait sonner, commandait Ă  sa fille qu’elle eĂ»t Ă  rejoindre son mari dans sa chambre... Ă©videmment elle l’envoyait Ă  la mort. — N’y allez pas, ma sƓur, lui disait sa plus jeune sƓur, ou vous ĂȘtes perdue ! — Il le faut, rĂ©pondit la reine mĂšre ; allez, ma fille. Et moi, je m’en allay, toute transie et esperdue, sans me pouvoir imaginer ce que j’avois Ă  cr aindre. » Ah ! quel drame, et comment Ă©tait faite l’ñme de Catherine de MĂ©dicis ! A peine endormis, dans une sĂ©curitĂ© profonde, les jeunes Ă©poux entendent frapper Ă  leur porte avec ces cris Navarre ! Navarre ! » Un malheureux gentilhomme du BĂ©arn qui avait suivi le roi Ă  Paris, M. de TĂ©gean, percĂ© d’un coup de hallebarde le massacre Ă©tait commencĂ©, et poursuivi par les assassins qui le voulaient achever, enfonçait la porte de la chambre ; et comme le roi de Navarre s’était levĂ© au premier bruit du tocsin, pour s’informer des pĂ©rils qu’il pressentait, le malheureux gentilhomme, entourant la jeune reine de ses bras suppliants GrĂące et misĂ©ricorde ! ĂŽ Madame, protĂ©gez-moi ! » disait-il. Les meurtriers, sans respect pour la sƓur du roi catholique, achevĂšrent leur horrible tĂąche sous les yeux de Marguerite Ă©perdue, et le sang de M. de TĂ©gean souilla le lit royal. Croirait-on, cependant, que cette horrible nuit de la Saint-BarthĂ©lemy, la reine Marguerite la raconte, en ses mĂ©moires, avec aussi peu de souci que le dernier bal donnĂ© par le roi son frĂšre ! Ces grands crimes ont cela de particuliĂšrement abominable il faut ĂȘtre Ă  certaine distance pour en percevoir toute l’étendue, et pourtant, quelle que soit la concision de l’écrivain de ses propres MĂ©moires, la suite des Ă©vĂ©nements arrive, inĂ©vitable, et parfois d’autant plus pressante que l’historien aura mis moins de temps Ă  la prĂ©parer. Dans les premiers jours qui suivirent le terrible massacre, Henri de Navarre eut grand’peine Ă  sauvegarder sa propre vie. Il Ă©tait pour son beau-frĂšre un sujet d’inquiĂ©tude, un objet de haine pour sa belle-mĂšre. Ils se demandaient l’un l’autre, en toutes ces confusions, pourquoi ils avaient Ă©pargnĂ© le vĂ©ritable chef des protestants ? de quel droit ils le laissaient vivre ? Ils comprenaient qu’avant peu l’intrĂ©pide et vaillant capitaine Henri de Navarre deviendrait le vengeur de ses coreligionnaires, et leur pressentiment ne les trompait pas. Sur l’entrefaite, le roi Charles IX, tout couvert du sang de ses sujets, fut saisi, soudain, d’une maladie, incomparable et sans remĂšde. Il se mourait lentement, sous l’épouvante et le remords. Pas un moment de trĂȘve Ă  sa peine et pas un instant de sommeil, son Ăąme, Ă  la torture, Ă©tant aussi malade que son corps. En toute hĂąte, la reine Catherine de MĂ©dicis rappela son troisiĂšme fils, le duc d’Anjou, qui Ă©tait allĂ© en Pologne chercher une couronne Ă©phĂ©mĂšre. Et cependant, chaque jour ajoutait aux tortures du roi Charles IX. Il Ă©tait seul, en proie aux plus sombres pressentiments, cherchant Ă  comprendre, et ne comprenant pas que c’était le remords qui le tuait. Il meurt enfin, chargĂ© de l’exĂ©cration de tout un peuple, et le roi de Pologne accourt en toute hĂąte, Ă  la façon d’un criminel qui se sauve de sa geĂŽle. Il fut reçu Ă  bras ouverts par la reine mĂšre et par la jeune reine de Navarre, qui vint au-devant de lui, dans son carrosse dorĂ©, garni de velours jaune et d’un galon d’argent. Alors, les fĂȘtes recommencĂšrent ; on n’eĂ»t pas dit que la guerre civile Ă©tait au beau milieu de ce triste royaume. Le roi et les dames acceptaient toutes les invitations des chĂąteaux, des monastĂšres et mĂȘme des banquiers d’Italie. On allait, en grand appareil, par la Bourgogne et la Champagne, jusqu’à Reims, et, durant ces longs voyages, les plus beaux gentilshommes s’empressaient autour de la jeune reine, le roi de Navarre Ă©tant surveillĂ© de trĂšs prĂšs, sans crĂ©dit, sans autoritĂ©, et portant pĂ©niblement le joug de la reine mĂšre et les mĂ©pris du nouveau roi. ===III.=== La reine Marguerite a trĂšs bien racontĂ© comment le roi de Navarre a fini par Ă©chapper Ă  ses persĂ©cuteurs. Nous l’avons dit Il n’était pas sans crainte pour sa vie. Un soir, peu avant le souper du roi, le roi de Navarre, changeant de manteau, s’enveloppa dans une espĂšce de capuchon, et franchit les guichets du Louvre sans ĂȘtre reconnu. Il s’en fut Ă  pied jusqu’à la porte Saint-HonorĂ©, oĂč l’attendait un carrosse qui le conduisit jusqu’aux remparts. LĂ , il monta Ă  cheval, et, suivi de plusieurs des siens, le voilĂ  parti. Ce ne fut que sur les neuf heures, aprĂšs leur souper, que le roi et la reine s’avisĂšrent de son absence et le firent chercher par toutes les chambres. Évidemment, il n’était pas au Louvre ; on le cherche dans la ville, il n’était plus dans la ville. A la fin, le roi s’inquiĂšte et se fĂąche, et commande Ă  tous les princes et seigneurs de sa maison de monter Ă  cheval, et de ramener Henri de Navarre mort ou vif. Sur quoi, plusieurs de ces princes et seigneurs rĂ©pondent au roi que la commission Ă©tait dure, et quelques-uns, ayant fait mine de le chercher, s’en revinrent au point du jour. VoilĂ  la reine Marguerite en grand’peine de cet Ă©poux qui ne l’avait point avertie ; elle pleure et se lamente, et le roi son frĂšre menace de lui donner des gardes. Par vengeance, il rĂ©solut d’envoyer des hommes d’armes dans le chĂąteau de Torigny, avec l’ordre de s’emparer de la dame de Torigny, l’amie et la cousine de la reine Marguerite, et de la jeter dans la riviĂšre. Ces mĂ©crĂ©ants, sans autre forme de procĂšs, s’emparent du chĂąteau Ă  minuit. Ils mettent le manoir au pillage, et quand ils se sont bien gorgĂ©s de viande et de vins, ils lient cette misĂ©rable dame sur un cheval pour la jeter Ă  la riviĂšre... Deux cavaliers, amis de la reine Marguerite, passaient par lĂ  Ă  la mĂȘme heure, et voyant le traitement que subissait la dame de Torigny, ils la dĂ©livrent et la mĂšnent au roi de Navarre. A cette nouvelle, la colĂšre de la reine mĂšre et de son digne fils ne connaĂźt plus de bornes ; ils veulent que la reine Marguerite leur serve au moins d’otage, et la voilĂ  prisonniĂšre et seule, et pas un ami qui la console. Il y en eut un, cependant, ami dĂ©vouĂ© de la mauvaise fortune, un vrai chevalier, M. de Crillon, qui s’en vint, chaque jour, visiter la captive, et pas un des gardiens n’osa refuser le passage Ă  ce brave homme. Cependant le roi de Navarre avait regagnĂ© son royaume ; il attirait Ă  sa bonne mine, Ă  sa juste cause, un grand nombre de gentilshommes. Il retrouvait son petit trĂ©sor trĂšs grossi par l’épargne de sa sƓur Catherine ; et, comme chacun lui reprĂ©sentait qu’il eĂ»t bien fait d’amener avec lui la reine Marguerite, il lui Ă©crivit une belle lettre, dans laquelle il la rappelait de toutes ses forces, remettant sa cause entre ses mains, et dĂ©plorant sa captivitĂ©. Henri III s’obstinait ; mais la reine mĂšre eut compris bien vite que l’injustice dont elle accablait sa propre fille Ă©tait une grande faute. Elle m’envoya quĂ©rir, voua dira Marguerite en ses MĂ©moires, qu’elle avoit disposĂ© les choses d’une façon pacifique, et que si je faisais un bon accord entre le roi et le roi de Navarre, je la dĂ©livrerais d’un mortel ennui qui la possĂ©dait. A ces causes, elle me priait que l’injure que j’avois reçue ne me fit dĂ©sirer plutĂŽt la vengeance que la paix ; que le roi en Ă©toit marry, qu’elle l’en avait vu pleurer, et qu’ il me feroit telle satisfaction que j’en resterois contente. » Au mĂȘme instant, Henri III frappait Ă  la porte de la jeune reine, et lui demandait pardon, avec une infinitĂ© de belles paroles. Elle rĂ©pondit Ă  son frĂšre qu’elle avait dĂ©jĂ  oubliĂ© toutes ses peines, et qu’elle le remerciait de l’avoir plongĂ©e en cette solitude, oĂč elle avait compris les vanitĂ©s de la fortune. Cependant, quand elle demanda la permission d’aller rejoindre, en Navarre, le mari qui la rappelait, elle n’obtint que des refus, la reine et le roi lui remontrant que le roi de Navarre avait abjurĂ© la religion catholique, qu’il Ă©tait redevenu huguenot, et qu’il Ă©tait plus menaçant que jamais. C’était l’heure oĂč s’ouvraient les Ă©tats de Blois, oĂč les catholiques organisaient la suinte Ligue, oĂč le royaume Ă©tait en feu, oĂč plus que jamais les huguenots Ă©taient suspects. La guerre civile approchait ; on l’entendait venir de toutes parts, et plus les huguenots Ă©taient menacĂ©s, plus la reine de Navarre sollicitait la permission de rejoindre son mari. Ce fut le plus beau moment de sa vie, Ă  vrai dire ; elle Ă©tait Ă©loquente en raison de tant de menaces et de pĂ©rils Non, non, disait le roi de France, vous n’irez pas rejoindre un huguenot. J’ai rĂ©solu d’exterminer cette misĂ©rable religion qui nous fait tant de mal, et vous, qui ĂȘtes catholique et fille de France, je n’irai pas vous exposer aux vengeances de ces traĂźtres. » Plus il parlait, plus il menaçait, plus le danger Ă©tait grand d’une fuite Ă  travers la France, et plus la jeune reine Ă©tait rĂ©solue Ă  ne pas demeurer dans une cour oĂč le nom de son mari Ă©tait chargĂ© de tant de malĂ©dictions. Mais que faire et que devenir ? Comment Ă©chapper Ă  cette surveillance de tous les jours ? La jeune reine imagina de se faire commander, par les mĂ©decins, une saison aux eaux de Spa, et le roi, cette fois, consentit au dĂ©part de sa sƓur, par une arriĂšre-pensĂ©e qu’il avait d’ĂȘtre agrĂ©able aux Flamands et de reprendre en temps opportun les Flandres au roi d’Espagne. A cette ouverture, Henri de France fut Ă©bloui, et s’écria soudain O reine, ne cherchez plus ; il faut que vous alliez aux eaux de Spa. Vous direz que les mĂ©decins vous les ont ordonnĂ©es, qu’à cette heure la saison est propice, et que je vous ai commandĂ© d’y aller. Bien plus, la princesse de la Roche-sur-Yon m’a promis de vous accompagner. » VoilĂ  comment ce bon sire fut dupe de son ambition d’avoir les Flandres. La reine mĂšre, de son cĂŽtĂ©, ne vit, tout d’abord, que l’avantage de cette grande conquĂȘte et, sans soupçonner Ă  sa fille une arriĂšre-pensĂ©e, elle consentit Ă  son dĂ©part. Comme elle avait toujours en sa rĂ©serve politique un projet cachĂ©, elle fit prĂ©venir, par un courrier, le gouverneur des Flandres pour le roi d’Espagne, en demandant les passeports nĂ©cessaires pour ce long voyage. Or, le gouverneur des Flandres n’était rien moins que ce cĂ©lĂšbre, ce fameux don Juan d’Autriche, vainqueur Ă  LĂ©pante, et qui comptait parmi ses soldats ce vaillant et divin gĂ©nie appelĂ© Michel Cervantes. La reine mĂšre, en ce moment, se rappelait l’éblouissement de don Juan d’Autriche Ă  l’aspect de sa fille Marguerite, et comme, en plein Louvre, il l’avait comparĂ©e aux Ă©toiles, avec une ardeur toute castillane Allez, ma fille, et songez aux intĂ©rĂȘts de la France ! » disait la reine mĂšre, et dĂ©jĂ , dans sa pensĂ©e, elle voyait don Juan d’Autriche offrir Ă  la belle voyageuse au moins les domaines de l’évĂȘque de LiĂšge, dans lesquels murmuraient doucement ces belles eaux de Spa, salutaires fontaines encore inconnues, rĂ©servĂ©es Ă  une si grande cĂ©lĂ©britĂ©. Ainsi, pendant que la reine mĂšre et le roi s’en allaient Ă  Poitiers chercher l’armĂ©e de M. de Mayenne, afin de la conduire en Gascogne contre le roi de Navarre et les huguenots, la reine Marguerite allait, Ă  petites journĂ©es, dans ces Flandres qu’elle ne songeait guĂšre Ă  conquĂ©rir. Elle Ă©tait accompagnĂ©e en ce beau voyage de Mme princesse de la Roche-sur-Yon, de Mme de Tournon, sa dame d’honneur, de Mme de Mouy de Picardie, de Mme de Castelaine de Millon, de Mlle d’Atrie, de Mlle de Tournon, et de sept ou huit autres demoiselles des meilleures maisons. A cette suite royale s’étaient rĂ©unis M. le cardinal de Senoncourt, M. l’évĂȘque de Langres, M. de Mouy, enfin toute la maison de la reine, Ă  savoir le majordome et le premier maĂźtre d’hĂŽtel, les pages, les Ă©cuyers et les gentilshommes. La compagnie Ă©tait jeune, Ă©lĂ©gante ; elle faisait peu de chemin en un jour ; elle fut la bienvenue, et trouva toutes sortes de louanges sur son passage J’allois en une littiĂšre faite Ă  piliers doublez velours incarnadin d’Espagne en broderie d’or et de soye nuĂ©e Ă  devise. Cette littiĂšre Ă©toit toute titrĂ©e et les vitres toutes faites Ă  devise ; y ayant, ou Ă  la doublure ou aux vitres, quarante devises toutes diffĂ©rentes, avec les mots en espagnol, en italien, sur le soleil et ses effets ; laquelle Ă©toit suivie de la littiĂšre de Mme de la Roche-sur-Yon et de celle de Mme de Tournon, ma dame d’honneur, et de dix filles Ă  cheval avec leur gouvernante, et de six carrioles ou chariots, oĂč alloit le reste des dames et femmes d’elle et de moy. » Écoutez la belle voyageuse ; elle vous dira que tout cet appareil Ă©tait fait uniquement pour augmenter le respect des peuples et l’admiration de l’étranger. Cependant, les villes sur la chemin du cortĂšge avaient grand’peine Ă  donner une hospitalitĂ© convenable Ă  tant de princes, de princesses ou de seigneurs. Les campagnes Ă©taient ruinĂ©es de fond en comble, et le paysan, dans ses champs dĂ©vastĂ©s, voyant passer tant de splendeurs inutiles, se demandait s’il n’était pas le jouet d’un rĂȘve. ArrivĂ©e Ă  la frontiĂšre du CambrĂ©sis, la princesse errante trouva un gentilhomme que lui envoyait l’évĂȘque de Cambrai. Ce gentilhomme annonça que son maĂźtre allait venir, et l’évĂȘque, en effet, se montra, lui et sa suite, vĂȘtus comme des Flamands, et beaucoup plus Espagnols que Français. Que dis-je ? Ils se vantaient d’ĂȘtre les amis et les envoyĂ©s de ce mĂȘme don Juan d’Autriche, un des grands admirateurs de la princesse, avant qu’elle ne fĂ»t reine de Navarre. Du milieu des fĂȘtes du Louvre, et de tant d’intrigues de la cour des Valois, don Juan n’avait rapportĂ© que l’image et le souvenir de la reine Marguerite. A la nouvelle de son voyage, il Ă©tait accouru au-devant de la princesse, et il vint l’attendre aux portes de Cambrai, une grande citĂ© fortifiĂ©e, et des plus belles de la chrĂ©tientĂ© par sa citadelle et par ses Ă©glises. Il y eut, le mĂȘme soir de cette entrĂ©e, une grande fĂȘte au palais Ă©piscopal, un festin suivi d’un grand bal, le bal suivi d’une collation de confitures. La jeune reine eut, ce mĂȘme soir, pour la conduire, le gouverneur du chĂąteau fort. En ce temps-lĂ , Cambrai appartenait encore Ă  l’Espagne, et s’il n’eĂ»t fallu qu’un sourire, une bonne parole, pour s’emparer de ce dernier rempart de l’Espagne et donner Ă  la France une si belle citĂ©, Marguerite eĂ»t fait volontiers ce grand sacrifice. Au moins, si elle ne prit pas la ville, elle eut le grand talent de savoir comment on la pouvait prendre. Elle s’inquiĂ©ta de ses dĂ©fenses ; elle voulut connaĂźtre le nombre et la profondeur des fossĂ©s ; comment la citadelle Ă©tait gardĂ©e, et quels en Ă©taient les cĂŽtĂ©s vulnĂ©rables. A toutes ces questions, faites avec un art digne de la meilleure Ă©lĂšve de Catherine de MĂ©dicis, le gouverneur de Cambrai, qui voulait ĂȘtre agrĂ©able Ă  tout prix, eut la condescendance de rĂ©pondre. Il fit plus, il accepta la proposition que lui fit la jeune reine de l’accompagner jusqu’à Namur, et dans ce voyage, qui ne dura pas moins de douze jours, elle abattit le peu de rĂ©sistance et d’orgueil qui restaient dans l’esprit du gouverneur. Malheureusement, don Juan veillait sur toute chose. Il n’eut rien refusĂ© Ă  la belle voyageuse, mais il n’était pas homme Ă  lui donner un pouce de terrain dans les terres qui appartenaient Ă  l’Espagne. Et cependant, toutes ces villes flamandes luttaient de courtoisie. Elles Ă©taient beaucoup plus riches que les villes françaises, et d’une hospitalitĂ© vraiment royale. A Valenciennes, Marguerite admira les belles places, les belles Ă©glises, les fontaines d’eau jaillissante ; elle et sa suite furent frappĂ©es d’étonnement au carillon harmonieux de toutes ces belles horloges, dont chacune exhalait son cantique dans les airs doucement rĂ©jouis. Ces Flandres ont de tout temps excellĂ© dans ces rĂ©crĂ©ations Ă  l’usage d’une ville entiĂšre. Elles aimaient la parade publique, les jardins, les musĂ©es, la fĂȘte Ă  laquelle chacun prend sa part. Elles aimaient la justice et la gaietĂ© ; elles exĂ©craient l’Espagne et les Espagnols. Le nom de Philippe II et celui du digne exĂ©cuteur de ses terribles volontĂ©s, le duc d’Albe, retentissaient dans les cƓurs flamands comme un remords. Ils pleuraient le comte d’Egmont, dĂ©capitĂ© avec le comte de Horn, comme s’ils eussent Ă©tĂ© participants Ă  son meurtre. De ces cruels souvenirs leurs fĂȘtes Ă©taient tr oublĂ©es ; mais sitĂŽt qu’ils possĂ©dĂšrent la reine Marguerite, ces pays maltraitĂ©s oubliĂšrent, pour un instant, leur cruel ressentiment. Ce fut Ă  qui serait le plus hospitalier pour la princesse, et les plus belles Flamandes, familiĂšres et joyeuses c’est leur naturel, accoururent au-devant de l’étrangĂšre avec tant de grĂące et d’honnĂȘtetĂ©, qu’elles la retinrent pendant huit jours. L’une d’elles, la principale de la ville, nourrissait son enfant de son lait, et comme elle Ă©tait assise Ă  table Ă  cĂŽtĂ© de Marguerite, la princesse admira tout Ă  son aise la belle Flamande et le costume qu’elle portait Elle Ă©toit parĂ©e Ă  ravir et couverte de pierreries et de broderies, avec une rabille Ă  l’espagnole de toile d’or noire, avec des bandes de broderie de canetille d’or et d’argent, et un pourpoint de toile d’argent blanche en broderie d’or, avec de gros boutons de diamants habit appropriĂ© Ă  l’office de nourrice. » Ainsi faite, elle Ă©tait Ă©blouissante ; mais Ă©coutez la suite et le couronnement du festin. Quand on fut au dessert, la jeune mĂšre eut souci de son nourrisson et fit signe qu’on le lui apportĂąt. On lui apporta l’enfant, emmaillotĂ© aussi richement qu’estoit vestuĂ« la nourrice. Elle le mit entre nous deux sur la table, et librement donna Ă  teter Ă  son petit. Ce qui eust Ă©tĂ© tenu Ă  incivilitĂ© Ă  quelqu’autre ; mais elle le faisoit avec tant de grĂące et de naĂŻvetĂ©, comme toutes ses actions en Ă©toient accompagnĂ©es, qu’elle en reçut autant de louanges que la compagnie de plaisir. » Si vous aimez les tableaux flamands, en voilĂ  un tracĂ© de main de maĂźtre, avec une extrĂȘme Ă©lĂ©gance, et c’est grand dommage que dans ces Flandres, fĂ©condes en grands artistes, pas un n’ait songĂ© Ă  reproduire sur une toile intelligente un si charmant spectacle. Or, la reine Marguerite, ayant domptĂ© le gouverneur de Cambrai, vint facilement Ă  bout des dames de Mans — Comment donc, leur dit-elle, ne pas vous aimer, vous trouvant toutes françaises ? — HĂ©las ! rĂ©pondaient ces dames, nous Ă©tions Françaises autrefois ! Nous savons la France aussi bien que les Français ; nous la regrettons, nous la pleurons, mais les Espagnols sont les plus forts. Dites cela, Madame, Ă  votre frĂšre le roi de France, afin qu’il nous vienne en aide, et dites-lui que s’il fait un pas, nous en ferons deux, tant nous sommes disposĂ©s Ă  reconnaĂźtre, Ă  saluer sa couronne. Ainsi ces dames parlaient sans crainte, et conspiraient franchement, sans perdre une sarabande, une chanson. Le lendemain, Marguerite, avant son dĂ©part, s’en fut visiter un bĂ©guinage, qui est une espĂšce de couvent, composĂ© de quantitĂ© de petites maisons dans lesquelles sont Ă©levĂ©es de jeunes demoiselles par des religieuses savantes. Elles portent le voile jusqu’à vĂȘpres, et, sitĂŽt les vĂȘpres dites, elles se parent de leurs plus beaux atours, et s’en vont dans le plus grand monde, oĂč elles trouvent trĂšs bien leur place. A la fin il fallut se quitter, et Marguerite, pour reconnaĂźtre une hospitalitĂ© si libĂ©rale, distribua toutes sortes de prĂ©sents Ă  ces dames qui l’avaient si bien reçue tant de chaĂźnes, de colliers, de bracelets, de pierreries, si bien qu’elle fut reconduite jusqu’à mi-chemin de Namur, oĂč commandait un des plus vieux courtisans de la cour de Philippe II. Sur les confins de Namur, reparut don Juan d’Autriche, accompagnĂ© des seigneurs les plus qualifiĂ©s de la cour d’Espagne et d’une grande suite d’officiers et gentilshommes de sa maison, parmi lesquels Ă©tait un Ludovic de Gonzague, parent du duc de Mantoue. Il mit pied Ă  terre pour saluer l’illustre voyageuse, et quand la cortĂšge reprit sa marche, il accompagna la litiĂšre royale Ă  cheval. Toute la ville de Namur Ă©tait illuminĂ©e ; il n’était pas une fenĂȘtre oĂč les belles Françaises ne pussent lire une devise Ă  la louange de leur reine. Un palais vĂ©ritable Ă©tait prĂ©parĂ© pour la recevoir, et le moindre appartement Ă©tait tendu des plus riches tapisseries de velours, de satin, ou de toile d’argent couverte de broderies, sur lesquelles Ă©taient reprĂ©sentĂ©s des personnages vĂȘtus Ă  l’antique. Si bien que l’on eĂ»t dit que ces merveilles appartenaient Ă  quelque grand roi, et non pas Ă  quelque jeune prince Ă  marier, tel que don Juan d’Autriche. Et notez bien que la plus riche magnificence avait Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e pour la tenture de la chambre Ă  coucher de la reine. On y voyait reprĂ©sentĂ©e admirablement la Victoire de LĂ©pante, honneur de don Juan. AprĂšs une bonne nuit, oĂč les enchantements de ce voyage apparaissaient en rĂȘve, la reine se leva et, sa toilette Ă©tant faite, elle s’en fut ouĂŻr une messe en musique Ă  l’espagnole, avec violons, violes de basse et trompettes. AprĂšs la messe, il y eut un grand festin ; Marguerite et don Juan Ă©taient assis Ă  une table Ă  part. Toute l’assemblĂ©e en habits magnifiques ; dames et seigneurs dĂźnaient Ă  des tables sĂ©parĂ©es de la table royale, et l’on vit ce mĂȘme Ludovic de Gonzague Ă  genoux aux pieds de don Juan et lui servant Ă  boire. Ah ! tels Ă©taient l’orgueil et le faste de ces princes espagnols, que mĂȘme les princes illĂ©gitimes Ă©taient traitĂ©s comme des rois. Ainsi, deux journĂ©es se passĂšrent dans les fĂȘtes de la nuit et du jour, pendant que l’on prĂ©parait les bateaux qui, par la douce riviĂšre de Meuse, une suite de frais paysages, devaient conduire jusqu’à LiĂšge la re ine de Navarre. Elle marcha, jusqu’au rivage, sur un tapis aux armes de don Juan. Le bateau qui la reçut Ă©tait semblable Ă  la galĂšre de ClĂ©opĂątre, au temps fabuleux de la reine d’Égypte. Autour de ce riche bateau, que la riviĂšre emportait comme Ă  regret, se pressaient des barques lĂ©gĂšres, toutes remplies de musiciens et de chanteurs, qui chantaient leurs plus belles chansons, avec accompagnement de guitares et de hautbois. Dans ces flots hospitaliers, clairs et limpides, oĂč le soleil brillait de son plus vif Ă©clat, une Ăźle, en façon de temple, mais d’un temple soutenu par mille colonnes, arrĂȘta soudain cette brillante fĂ©erie. Alors recommencĂšrent les danses et les festins de plus belle, et voilĂ  comment ils arrivĂšrent Ă  LiĂšge, oĂč monseigneur l’évĂȘque avait donnĂ© des ordres pour recevoir dignement les hĂŽtes du seigneur don Juan d’Autriche. Mais, Ă  peine arrivĂ©e dans cette ville hospitaliĂšre, Marguerite essuya comme une tempĂȘte. On eĂ»t dit que le dĂ©luge Ă©tait dĂ©chaĂźnĂ© sur le rivage et dans les rues, et la peur fut si grande, que Mlle de Tournon, l’une des demoiselles d’honneur, non pas la moins belle et la moins charmante, expira de fatigue et de terreur. C’est trĂšs vrai nulle joie, ici-bas, sans mĂ©lange. Il faut que chacun paye Ă  son tour les prospĂ©ritĂ©s de son voyage, et ce fut un grand deuil pour Marguerite. Elle resta trois jours enfermĂ©e en son logis ; mais quand elle eut bien pleurĂ© sa chĂšre compagne, elle consentit que l’évĂȘque de LiĂšge la vĂźnt saluer dans la maison qu’il avait fait prĂ©parer pour la recevoir. Cet Ă©vĂȘque Ă©tait un prince souverain, de bonne mine et bien fait de sa personne. Il portait de la plus agrĂ©able façon la couronne et la mitre, le sceptre et l’épĂ©e ou le bĂąton pastoral. Il Ă©tait magnifique en toute chose, et marchait entourĂ© d’un chapitre Ă  ce point distinguĂ© que les moindres chanoines Ă©taient fils de ducs, de comtes et de grands seigneurs, comme on n’en voyait que dans les grandes Ă©glises des chanoines-comtes de Lyon. Chacun des chanoines de LiĂšge habitait un palais dans quelqu’une de ces rues grandes et larges, ou sur ces belles places ornĂ©es de fontaines. Le palais Ă©piscopal Ă©tait un Louvre, oĂč le prince-Ă©vĂȘque avait rĂ©uni les chefs-d’Ɠuvre de l’école flamande et les plus belles toiles de l’école italienne. Il Ă©tait grand amateur de jardins ; ses jardins Ă©taient peuplĂ©s de statues. AprĂšs trois jours de fĂȘtes vraiment royales, la jeune reine songea enfin Ă  prendre le chemin de Spa. Spa, qui est aujourd’hui une ville arrangĂ©e et bĂątie Ă  plaisir, lieu cĂ©lĂšbre et charmant, le rendez-vous des fĂȘtes de l’étĂ©, une source oĂč tout jase, un bois oĂč tout chante, n’était guĂšre, en ce temps-lĂ , qu’un lieu sauvage et sans nom, composĂ© de deux ou trois cabanes oĂč les buveurs d’eau s’abritaient Ă  grand’peine. Un forgeron du pays avait dĂ©couvert le premier, par sa propre expĂ©rience, la vertu de ces eaux salutaires. Il les avait cĂ©lĂ©brĂ©es de toutes ses forces ; mais le moyen de coucher Ă  la belle Ă©toile ? Et voilĂ  pourquoi cette heureuse ville de Spa, la citĂ© favorite de la Belgique, a gardĂ© prĂ©cieusement dans ses annales le souvenir de la reine Marguerite, non moins qu’une reconnaissance extrĂȘme pour ce terrible et singulier gĂ©nie appelĂ© Pierre le Grand, qui s’en vint, deux siĂšcles plus tard, demander Ă  la fontaine du Pouhon quelques heures de sommeil et de rafraĂźchissement. Mais dans l’état misĂ©rable de ce pays et de cette forĂȘt des Ardennes, oĂč les loups avaient choisi leur domicile, un Ă©vĂȘque aussi galant homme, aussi bien Ă©levĂ© que l’évĂȘque de LiĂšge, ne pouvait pas consentir qu’une reine de Navarre, en si belle compagnie, acceptĂąt les obstacles, les pĂ©rils, l’isolement, les ennuis de ces tristes contrĂ©es. En vain la magnificence de ces bois sĂ©culaires, le murmure enchanteur de ces frais ruisseaux, le flot mystĂ©rieux de ces ondes charmantes, pleines de fĂ©conditĂ©, de santĂ©, d’espĂ©rance, attiraient Ă  leur charme infini ces belles voyageuses, la grĂące et l’ornement de la maison de Valois... La reine Marguerite et la princesse de la Roche-sur-Yon, qui n’étaient pas trĂšs Ă©prises de l’élĂ©gie et de l’idylle champĂȘtre, eurent bientĂŽt consenti Ă  la proposition que leur faisait Sa GrĂące Mgr l’évĂȘque de LiĂšge. Il proposait que ces dames, une ou deux fois par semaine, iraient Ă  cheval s’abreuver aux claires fontaines, et que, le reste du temps, la fontaine irait elle-mĂȘme au-devant des buveuses d’eau. AussitĂŽt que le bruit se rĂ©pandit du sĂ©jour de ces dames françaises, on vit accourir Ă  LiĂšge, de la frontiĂšre des Flandres et mĂȘme du fond de l’Allemagne, les dames les plus qualifiĂ©es, et ces rĂ©unions, toutes pleines d’honneur et de joie, ont laissĂ© dans la province un tel souvenir, qu’elle s’en souvient encore. Ainsi, la reine Marguerite oublia la mort subite de cette aimable Mlle de Tournon, sa douce compagne ! et ce jeune corps, aussi malheureux qu’innocent et glorieux, fut rapportĂ© dans sa patrie en un drap blanc couvert de fleurs. » Chaque matin, qu’elle se rendit Ă  Spa, ou qu’elle bĂ»t les eaux dans les jardins de l’évĂȘchĂ© lesquelles eaux veulent ĂȘtre tracassĂ©es et promenĂ©es en disant des choses rĂ©jouissantes, la reine allait en bonne compagnie. Elle Ă©tait chaque jour invitĂ©e Ă  quelque festin ; aprĂšs le dĂźner, elle allait entendre les vĂȘpres en quelque maison religieuse ; puis la musique et le bal pendant six semaines. C’est le temps d’une cure ; au bout de six semaines, la santĂ© est revenue. Il fallut donc repartir, mais en six semaines, dĂ©jĂ , que de changements dans la province ! Elle Ă©tait Ă  feu et Ă  sang ; le galant don Juan d’Autriche s’était emparĂ© de Namur et des meilleurs seigneurs de la province. Alors, un grand conflit entre les catholiques de Flandre et les huguenots du prince d’Orange. Or, nĂ©cessairement, il fallait traverser toute cette bagarre, en danger d’ĂȘtre prise par l’un ou l’autre parti. Cette fois encore apparut l’évĂȘque de LiĂšge ; il protĂ©gea jusqu’à la fin les dames dont il avait Ă©tĂ© l’hĂŽte assidu. Il leur donna, pour les accompagner, son grand maĂźtre et ses chevaux ; mais ces damnĂ©s parpaillots manquaient tout Ă  fait de courtoisie. Ils prĂ©tendirent que la reine ne pouvait pas rentrer en France avant d’avoir payĂ© toutes ses dettes. Ils niĂšrent Ă  l’évĂȘque de LiĂšge le droit de signer des passeports. On crie Aux armes ! sur le passage de la reine, aux mĂȘmes lieux oĂč naguĂšre on criait Vive la reine ! Ces mĂȘmes portes des villes qui s’ouvraient devant elle Ă  son arrivĂ©e se fermaient brutalement Ă  son retour. Cependant rien n’arrĂȘtait la jeune reine ; elle se savait Ă©loquente, et parlait Ă  la multitude, apaisant celui-ci, souriant Ă  celui-lĂ , Ă©galement inquiĂšte des Allemands, des Espagnols, des huguenots, de ce mĂȘme don Juan, naguĂšre empressĂ© comme un amoureux autour de sa fiancĂ©e. O peines du voyage ! et cependant la dame avait rĂ©solu de rejoindre en toute hĂąte la cour de Navarre, mais non pas sans avoir saluĂ© son frĂšre, le roi de France. Or, laissant lĂ  sa litiĂšre, elle monte Ă  cheval et s’en va, par des chemins dĂ©tournĂ©s, frapper aux portes de Cambrai. La ville hospitaliĂšre accueillit la f ugitive, et bientĂŽt Ă  Saint-Denis mĂȘme, et sur le seuil de la grande basilique oĂč l’abbĂ© Suger a laissĂ© tant de souvenirs, le roi, la reine et toute la cour de France accoururent au-devant de Madame Marguerite. On lui fit raconter, Dieu le sait, toutes les merveilles de son voyage, et quand elle vit le roi son frĂšre en si belle humeur, elle lui demanda la permission de rejoindre enfin le roi son mari, en le priant de lui constituer une dot, et promptement, tant elle avait hĂąte de se rendre Ă  son poste naturel. Pendant six grands mois elle renouvela sa priĂšre Attendons ! » disait la reine mĂšre ; et Patientons ! » disait la roi. Il se mĂ©fiait de tout le monde, et quand sa sƓur lui demandait d’oĂč lui venaient ces craintes et ces doutes, il rĂ©pondait gravement que les simples mortels n’avaient pas le droit de demander aux rois, non plus qu’aux dieux, les motifs de leurs dĂ©cisions. Or, toutes ces brouilleries finissaient toujours par cet ordre absolu Ma fille, allez vous parer pour le souper et pour le bal. » Depuis que le roi de Navarre s’était Ă©chappĂ© du Louvre, les portes du Louvre Ă©taient gardĂ©es si curieusement que pas un n’en passait le seuil qu’on ne le regardĂąt au visage. Aussi bien, lorsque, aprĂšs six mois de patience et de promesses non tenues, la jeune reine eut rĂ©solu de s’échapper du Louvre, elle se fit apporter en secret un cĂąble qui plongeait de sa fenĂȘtre dans le fossĂ© du chĂąteau, et, par une nuit sombre, un soir que le roi ne soupait point et que la reine mĂšre soupait seule en sa petite salle, la reine Marguerite se mit au lit, entourĂ©e de ses dames d’honneur, et tout de suite, aprĂšs qu’elles se furent retirĂ©es, elle allait descendre, Ă  tout hasard. Heureusement, un surveillant du chĂąteau arrĂȘta cette belle fuite, et la reine mĂšre, touchĂ©e enfin par tant d’obstination, consentit Ă  doter sa fille et Ă  la rendre Ă  son mari, Ă  condition qu’elle maintiendrait la paix entre les deux royaumes. Ah ! comme elle respira librement lorsqu’elle vit accourir le roi de Navarre au-devant d’elle, accompagnĂ© des seigneurs et gentilshommes de la religion de Gascogne ! Ainsi, l’un et l’autre, ils se rendirent Ă  petites journĂ©es dans le chĂąteau de Pau, en BĂ©arn, en pleine religion rĂ©formĂ©e, et ce fut Ă  peine si la reine Marguerite obtint la permission d’entendre la messe avec quatre ou cinq catholiques. Il fallait, dans ces grands jours, fermer les portes du chĂąteau, tant les catholiques de la contrĂ©e Ă©taient dĂ©sireux d’assister au saint sacrifice, dont ils Ă©taient privĂ©s depuis si longtemps. Ainsi, fanatisme et cruautĂ© des deux parts ; mĂȘme on ne saurait croire Ă  quel point le BĂ©arnais poussait la rigueur jusqu’à chasser Ă  coups de hallebarde ses malheureux sujets catholiques pour avoir assistĂ© Ă  la messe de leur reine. Il y avait cependant un parlement Ă  Pau ; mais c’était un parlement huguenot, qui donna tort Ă  la reine quand elle se plaignit des procĂ©dĂ©s du roi son mari. C’était bien la peine, en effet, de l’ĂȘtre venue chercher de si loin ! Il supportait pĂ©niblement la prĂ©sence de sa jeune Ă©pouse, et finit par la relĂ©guer Ă  NĂ©rac, oĂč elle rencontra, belle, intelligente et bienveillante aussi, sa belle-sƓur, la princesse Catherine, amie et confidente du roi son frĂšre. Or Catherine Ă©tait une grande Ăąme, affable et juste, aimant la libertĂ© de conscience autant qu’elle aimait la belle compagnie. On ferait un charmant rĂ©cit de ces deux cours de NĂ©rac, de ces deux religions vivant l’une Ă  cĂŽtĂ© de l’autre, en toute courtoisie. Et chaque dimanche, aprĂšs le prĂȘche, aprĂšs la messe, huguenots et catholiques se promenaient ensemble, et se donnaient la main, dans un trĂšs beau jardin, par de longues allĂ©es de lauriers et de cyprĂšs, le long d’une belle riviĂšre, et le soir, ces dames et ces messieurs, rĂ©unis par la religion du plaisir, dansaient ensemble. On dirait d’un conte de fĂ©es. Mais quoi ! ces haines n’étaient qu’endormies. La guerre civile et religieuse Ă©tait recouverte Ă  peine sous des cendres brĂ»lantes. Le marĂ©chal de Biron, Ă  la tĂȘte des soldats du roi catholique, enlevait au roi huguenot les meilleures places de son royaume de Navarre. Ah ! Sire, Ă©crivait la reine Marguerite au roi de France, retenez le marĂ©chal de Biron, Ă©pargnez notre petite cour de NĂ©rac, commandez Ă  vos capitaines de respecter ma belle-sƓur, Madame Catherine... » Elle prĂȘchait dans le dĂ©sert. Henri de Navarre et le marĂ©chal de Biron se battaient tout le jour et tous les jours. Le canon avait peine Ă  respecter le chĂąteau dans lequel s’étaient rĂ©fugiĂ©es toutes ces belles jeunesses ; enfin ce n’était pas le compte du roi de France d’accorder la pais au roi de Navarre, qui, du reste, ne la demandait guĂšre. Ainsi, chaque jour diminuait pour Madame Marguerite l’amitiĂ© et les bons souvenirs du roi son frĂšre, pendant que le roi son mari oubliait sa jeune Ă©pouse. HĂ©las ! le roi Charles IX l’avait bien dit En donnant ma sƓur Margot au prince de BĂ©arn, je la donne au plus infidĂšle de tous les hommes. » Quelle diffĂ©rence entre ces deux femmes Catherine de Bourbon et Marguerite de Valois ! Catherine avait foi dans les destinĂ©es de son frĂšre ; elle ne voyait rien de plus rare et de plus grand que son courage ; elle a consacrĂ© sa vie entiĂšre Ă  la grandeur naissante de cette maison de Bourbon, que la trahison du connĂ©table de Bourbon avait rĂ©duite Ă  des proportions si misĂ©rables. Ainsi, Catherine de Navarre est morte Ă  la peine, en se glorifiant d’avoir tant contribuĂ© Ă  l’établissement de la royautĂ© française. Au contraire, Marguerite est un obstacle aux vastes projets de son maĂźtre et seigneur, marchant Ă  la conquĂȘte du royaume de France. Au moment oĂč le BĂ©arnais avait besoin de toutes ses forces, elle cherche Ă  se composer un petit royaume Ă  son usage personnel, et lorsque enfin Paris ouvre ses portes au roi victorieux, lorsqu’il est rentrĂ© dans le sein de l’Église catholique, le roi cherche en vain la reine sa compagne. La France l’avait dĂ©jĂ  oubliĂ©e. Elle Ă©tait Valois, la France entiĂšre Ă©tait Bourbon. Cependant le nouveau roi de France aspirait au bonheur d’un mariage rĂ©gulier. Il avait dĂ©cidĂ© qu’il laisserait son sceptre Ă  des hĂ©ritiers lĂ©gitimes, et il commandait, plus qu’il ne sollicitait, un divorce devenu nĂ©cessaire. HĂ©las ! en ce moment, la reine Marguerite comprit enfin dans quel abĂźme elle Ă©tait tombĂ©e. Elle vit toute l’étendue de sa peine, et l’incomparable majestĂ© de cette couronne, qui allait ĂȘtre encore une fois la premiĂšre entre toutes les couronnes de l’Europe. Et si profonde, en effet, cette chute apparaissait aux regards du monde entier, que lorsque la reine infortunĂ©e eut consenti au divorce, Henri IV fut le premier Ă  la prendre en pitiĂ©. Son cƓur Ă©tait bon, autant que son Ăąme Ă©tait grande. Au moment de se sĂ©parer de cette Ă©pouse qu’il avait prise, Ă©clatante et superbe, en sa dix-huitiĂšme annĂ©e, au milieu des fĂȘtes et des pĂ©rils de tout genre, Ă  la veille de la Saint-BarthĂ©lemy, d’abominable mĂ©moire, il revit d’un coup d’oeil toute sa jeunesse Ă©coulĂ©e ; tant de grĂące, de dĂ©vouement, de charme enfin, lui revinrent en mĂ©moire, et il se prit Ă  pleurer sur les ruines de ce mariage acceptĂ© sous de si tristes auspices. O malheureuse Marguerite ! s’écriait le bon sire, il fallait donc que nous en vinssions Ă  cette sĂ©paration, aprĂšs avoir partagĂ© tant de pĂ©rils, tant d’illustres aventures, et de si beaux jours ! Et j’en atteste ici Dieu lui-mĂȘme, il n’a pas tenu que de moi qu’elle ne fĂ»t reine de France Ă  mon cĂŽtĂ©, mais elle n’a pas voulu m’obĂ©ir et me servir. » Ainsi fut prononcĂ© le divorce. Voyez cependant l’inconstance et le changement d’un esprit futile et primesautier ! SitĂŽt qu’elle eut renoncĂ© aux espĂ©rances d’un si beau trĂŽne, la reine Marguerite ressentit un dĂ©sir invincible de revoir la France et Paris, et ce grand roi dont elle n’était plus l’épouse. En vain, ses conseillers lui disaient Prenez garde, il ne faut pas dĂ©plaire au roi, votre maĂźtre ; attendez son ordre et tenez vous Ă  distance... » Elle n’obĂ©it qu’à sa passion du moment, et, sans permission du roi son maĂźtre, elle fit dans Paris une entrĂ©e royale. Elle Ă©tait belle encore, et la ville entiĂšre, Ă  la revoir, reconnut cette beautĂ© qu’elle avait adorĂ©e. Elle eĂ»t frappĂ© aux portes du Louvre des rois ses aĂŻeux, les portes du Louvre se seraient ouvertes d’elles-mĂȘmes... Elle n’alla pas si loin. Elle s’était bĂąti, avec une prĂ©voyance assez rare, une belle maison sur les bords de la Seine, au milieu de jardins magnifiques, et dans cette maison faite Ă  son usage elle avait entassĂ©, curieuse et connaisseuse en toutes choses, les plus rares et les plus exquises merveilles de ces arts singuliers dont le goĂ»t du roi Henri III fut la derniĂšre expression. A peine installĂ©e en ce lieu charmant, la reine Marguerite eut une cour brillante, non pas tant de soldats et de capitaines ceux-lĂ  se pressaient autour du BĂ©arnais, mais de beaux esprits, de poĂštes, d’historiens, de causeurs, attirĂ©s par la grĂące et l’enchantement de cette aimable dĂ©couronnĂ©e. Il y vint un des premiers, le roi Henri IV ; il s’amusait Ă  ces fĂȘtes brillantes ; il se plaisait Ă  ces surprises si bien mĂ©nagĂ©es. Il disait que toute la peine Ă©tait au Louvre et tout le plaisir chez la reine Marguerite. Elle avait le grand art de plaire ; elle plaisait, mĂȘme sans le vouloir. Henri IV la trouvait charmante, Ă  prĂ©sent qu’il n’était plus son mari. M. de Sully, plus prĂ©voyant, rĂ©sistait Ă  ces belles grĂąces, et quand la reine se plaignait des froideurs du premier ministre Il vous trouve un peu dĂ©pensiĂšre, disait le roi, et nous avons tant besoin d’argent !— Nous autres Valois, disait la reine en relevant sa tĂȘte fiĂšre, nous aimons la dĂ©pense et nous sommes prodigues.— Nous autres Bourbons, rĂ©pondait le roi, nous aimons l’économie et nous sommes avares. » Il croyait rire, il disait juste. Ces princes de la maison de Valois Ă©taient splendides en toutes choses, hormis ce qui les concernait personnellement ; les princes de la maison de Bourbon sentaient l’épargne. Mais la reine Marguerite laissait gronder M. de Sully et redoublait de magnificence. Henri, pour elle, Ă©tait prodigue. On voyait qu’il ne pouvait guĂšre se passer de cet aimable rendez-vous des belles causeries, des fĂȘtes intimes, de la musique et de tous les arts. Ainsi, par un bonheur bien rare, les fautes mĂȘmes de la reine Marguerite de Navarre ont fini par contribuer Ă  sa gloire. Elle eut ce grand mĂ©rite, Ă©tant la fille d’une reine sanguinaire et tenant de si prĂšs au roi Charles IX, d’ĂȘtre bonne et clĂ©mente. Elle haĂŻssait d’instinct tous ces crimes d’État qu’elle avait entrevus dans ces ombres et dans ces fĂȘtes sanglantes. Plus d’une fois, ce grand roi Henri, comme il Ă©tait au comble des prospĂ©ritĂ©s et de la gloire, heureux partout, moins heureux dans son mĂ©nage, alla frapper Ă  la porte de sa premiĂšre Ă©pouse, en la priant de le ramener aux premiĂšres journĂ©es pleines d’aurore et d’espĂ©rance. Ah ! c’était lĂ  le bon temps [1] ; ils Ă©taient pauvres, ils Ă©taient en butte aux soupçons d’un roi jaloux, d’une reine impĂ©rieuse et d’une mĂšre implacable. Ils avaient assistĂ©, dans une nuit d’épouvante, au massacre de tous leurs amis, A grand’peine ils s’étaient enfuis de ce Louvre dont on leur faisait une prison, ils avaient menĂ© la vie errante, Ă  travers mille dangers... Tels Ă©taient leurs discours Ă  chaque rencontre, et toujours ils finissaient par se dire Ah ! c’était le bon temps. » ===VII.=== Lorsqu’en 1610 la reine Marie de MĂ©dicis sollicita les honneurs du sacre, le roi Henri IV s’en vint chez Marguerite, et par tant de priĂšres et de bonnes paroles il obtint de la femme divorcĂ©e qu’elle assisterait au sacre de la reine. Elle fit d’abord une certaine rĂ©sistance, et bientĂŽt, si vive Ă©tait sa croyance en sa propre beautĂ©, elle accueillit l’invitation du roi son maĂźtre par un sourire, et l’on vit des vieillards de cent ans l’ont racontĂ© plus tard au cardinal de Richelieu la foule, attentive Ă  ces grandes cĂ©rĂ©monies d’un couronnement et d’un sacre, oublier la reine rĂ©gnante pour la reine disgraciĂ©e. Ce fut dans l’antique mĂ©tropole de Saint-Denis que s’accomplit l’auguste cĂ©rĂ©monie. On y vit toute la cour dans son plus magnifique appareil. Le cardinal de Joyeuse eut l’honneur de poser la couronne de France sur la tĂȘte de cette future grand’mĂšre de Louis XIV. La reine avait Monseigneur le Dauphin Ă  sa droite, et Madame, fille du roi, Ă  sa gauche. La traĂźne de la robe royale Ă©tait portĂ©e par la princesse de Montpensier, la princesse de CondĂ©, la princesse de Conti, le duc de VendĂŽme tenant le sceptre, et le chevalier de VendĂŽme la main de justice. Le roi, dans une tribune, assistait Ă  cette fĂȘte... Tous les regards se portĂšrent, au mĂȘme instant, sur la reine divorcĂ©e. On eĂ»t dit qu’elle Ă©tait la couronnĂ©e. Elle portait l’éventail comme un sceptre, et quand elle traversa cette illustre basilique de Saint-Denis, le peuple entier s’inclina devant cette ombre Ă©clatante et sereine de la maison de Valois. Le lendemain, le 14 mai 1610, Henri le Grand, le seul roi dont le peuple ait gardĂ© la mĂ©moire, tombait sous le couteau de Ravaillac ! Le monde entier pleura ce grand homme. Au milieu de l’universelle dĂ©solation se distingua la reine Marguerite par sa profonde et sincĂšre douleur. La reine sacrĂ©e et lĂ©gitime, Marie de MĂ©dicis elle-mĂȘme, a versĂ© des larmes moins sincĂšres sur le trĂ©pas de ce hĂ©ros, dont elle n’était pas digne. Elle se consola beaucoup plus vite que la petite reine. Enfin, cinq ans aprĂšs la mort du roi, la dĂ©solĂ©e et repentante Marguerite de Navarre elles finissent toutes par une mort chrĂ©tienne rendait son Ăąme Ă  Dieu, le 27 mars 1615. A l’ñge de soixante-trois ans qu’elle pouvait avoir, elle avait gardĂ© ce beau visage, oĂč toutes les majestĂ©s de la vie humaine et tous les bonheurs de la jeunesse, unis au bel esprit, avaient laissĂ© leur douce et sĂ©rieuse empreinte. Elle fut enterrĂ©e Ă  Saint-Denis, dans le tombeau des rois. ↑ Le lecteur ne pourra guĂšre s’empĂȘcher de trouver singuliĂšre cette qualification appliquĂ©e Ă  une telle Ă©poque. Si Henri pouvait avec quelque raison regretter sa premiĂšre Ă©pouse, il Ă©tait difficile nĂ©anmoins de trouver bon le temps que les horreurs de la guerre civile, sous les derniers Valois, ont si terriblement gĂątĂ© ». UTILITAIRE DE LA SEMAINE Chaque semaine, nous vous offrons un utilitaire créé Ă  partir de demandes spĂ©ciales que nous avons reçues. Ouvrir tableau des places disponibles Imprimez, plastifiez et collez les Ă©tiquettes pour afficher le nombre de places disponibles dans votre service de garde et Ă  partir de quelle date. DÉCLENCHEUR ET CAUSERIE Tout au long de la semaine, les enfants seront des chevaliers et des princesses. Chaque jour, lors du rassemblement du matin, couronnez un roi et une reine pour la journĂ©e. DĂ©terminez un privilĂšge pour chaque enfant roi et reine exemples congĂ© de rangement, congĂ© de repos, etc.. Vous trouverez un modĂšle de couronne Ă  faire avec les enfants dans la section bricolages. Transformez-vous en roi ou en reine et faites entrer vos princesse et chevaliers dans la grande famille royale. Demandez aux enfants de s’agenouiller devant vous. Pour les princesses, remettez-leur une couronne et dĂ©clarez Ă  chacune Je te fais princesse. Cette semaine, tu t’appelleras princesse nom de l’enfant. » Pour les chevaliers, touchez leurs Ă©paules avec une Ă©pĂ©e en carton, et dĂ©clarez Je te fais chevalier. Cette semaine, tu t’appelleras Sir nom de l’enfant. » Causerie animĂ©e - La royautĂ© Ouvrir jeu d’images - La royautĂ© Imprimez et plastifiez les images dans le format que vous prĂ©fĂ©rez. Utilisez-les comme dĂ©clencheur pour la causerie et pour poser des questions aux enfants. Poni dĂ©couvre et prĂ©sente –La royautĂ© Ouvrir Poni dĂ©couvre et prĂ©sente – La royautĂ© Imprimez les diffĂ©rentes cartes. DĂ©coupez et plastifiez le tout. Avec l’aide de Poni ou d’une autre marionnette connue des enfants, prĂ©sentez les diffĂ©rentes images aux enfants. AMÉNAGEMENT Installez une chaise recouverte de tissu rouge dans votre local. Celle-ci servira de trĂŽne. Installez un tapis rouge devant la chaise. Suspendez un voile au-dessus du trĂŽne et positionnez des vases remplis de fleurs de chaque cĂŽtĂ©. Remplissez aussi des paniers de fruits en plastique. Affiche thĂ©matique Ouvrir affiche thĂ©matique - La royautĂ© Imprimez, plastifiez et affichez Ă  la vue des parents. Autocollants miniatures pour rĂ©compenses Autocollants miniatures pour rĂ©compenses – La royautĂ© Imprimez les illustrations sur des feuilles autocollantes et utilisez-les pour crĂ©er une banque d’autocollants originaux. Éduca-thĂšme – La royautĂ© Ouvrir Ă©duca-thĂšme - La royautĂ© Imprimez et plastifiez les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments reprĂ©sentant le thĂšme. Ces images vous permettront de prĂ©senter le thĂšme aux enfants et Ă  leurs parents tout en dĂ©corant un coin de votre local. Éduca-dĂ©co – La royautĂ© Ouvrir Ă©duca-dĂ©co – La royautĂ© Imprimez, dĂ©coupez et plastifiez. DĂ©corez vos murs pour mettre votre local dans l'ambiance du thĂšme. Guirlande – La royautĂ© Ouvrir modĂšles - La royautĂ© Imprimez et laissez les enfants dĂ©corer la guirlande. DĂ©coupez-la ensuite et suspendez-la dans votre local ou Ă  l'entrĂ©e du service de garde. JEU D'IMAGES Chaque semaine, nous vous proposons un jeu d'images thĂ©matique que vous pouvez utiliser comme un jeu de mĂ©moire ou comme dĂ©clencheur pour la causerie. Utilisez les images pour dĂ©corer votre local ou amĂ©nager un coin thĂ©matique. Ouvrir jeu d'images – La royautĂ© Imprimez, plastifiez et rangez dans un sac Ziploc » ou dans votre bac thĂ©matique. Jeu de mĂ©moire Ouvrir jeu d’images - La royautĂ© Imprimez la sĂ©rie d’images deux fois et utilisez les images Ă  la maniĂšre d’un jeu de mĂ©moire. FICHES D'ACTIVITÉ Chaque semaine, nous vous suggĂ©rons des fiches d'activitĂ©. Imprimez et suivez les indications. Ouvrir fiches d'activitĂ© – La royautĂ© Fiche Ă©duca-points-ChĂąteau Ouvrir fiches Ă©duca-points - ChĂąteau Imprimez pour chaque enfant. Utilisez des marqueurs Ă  bingo pour ajouter de la couleur dans les ronds. Vous n'avez pas de marqueurs Ă  bingo? Demandez simplement aux enfants de remplir les ronds avec des cĂ©rĂ©ales ou encore avec des autocollants. Fiche Ă©duca-formes Ă  tracer – La royautĂ© Ouvrir Ă©duca-formes Ă  tracer - La royautĂ© Imprimez et plastifiez pour une utilisation durable et Ă©cologique. Les enfants doivent tracer les diffĂ©rentes formes autour des images Ă  l’aide d’un crayon effaçable Ă  sec. ACTIVITÉ D'ÉCRITURE Chaque semaine, nous vous suggĂ©rons des fiches d'Ă©criture. Imprimez pour chaque enfant ou plastifiez et utilisez avec un stylo effaçable. Ouvrir fiches d'Ă©criture – R comme royautĂ© Papier Ă  lettres – La royautĂ© Chaque semaine, nous vous proposons un papier Ă  lettres thĂ©matique que vous pouvez utiliser pour communiquer avec les parents, dans votre coin Ă©criture ou mĂȘme pour identifier vos diffĂ©rents bacs thĂ©matiques. Ouvrir papier Ă  lettres – La royautĂ© Imprimez. Fiches Ă©duca-nouilles – La royautĂ© Ouvrir fiches Ă©duca-nouilles – La royautĂ© Imprimez pour chaque enfant. Chaque semaine, nous vous suggĂ©rons des fiches Ă©duca-nouilles. Faites-les colorier par les enfants et utilisez des nouilles magiques pour transformer le dessin en 3D. Variante Vous n'avez pas de nouilles magiques? Demandez aux enfants de remplir les espaces prĂ©vus pour les nouilles magiques avec des marqueurs de bingo ou des autocollants. Pour commander les nouilles magiques LE COIN DES ATELIERS-La royautĂ© Amusez-vous avec les merveilleuses idĂ©es d’ateliers créés par Caroline Allard Atelier construction blocs ChĂąteaux, royaume Chevaux Blocs au choix pour permettre aux enfants de construire leur chĂąteau. On peut ajouter des images de diffĂ©rents chĂąteaux sur les murs ou en fiches cartonnĂ©es pour donner des idĂ©es aux enfants. Verres en forme de cĂŽne, moules Ă  muffins, rouleaux en carton et autres articles de recyclage encourageront leur crĂ©ativitĂ©. Atelier arts plastiques On peut dĂ©corer le coin arts plastiques avec des chĂąteaux pour inspirer les enfants dans leurs crĂ©ations. Du carton, du papier de soie, des boites d’Ɠufs vides, des matĂ©riaux recyclĂ©s et de l’imagination pour crĂ©er des chĂąteaux de toutes les formes et couleurs. Cure-pipes et papier de soie pour faire de petits drapeaux. CĂŽnes en carton et papier de soie, brillants et autres dĂ©corations pour faire un chapeau de princesse. Masque en carton et peinture argentĂ©e pour faire un masque de roi ou de reine. De la gouache pour peindre des dragons, des chĂąteaux, des princesses et des chevaliers ainsi que tout leur univers. ModĂšles de souliers de princesse Ă  dĂ©corer avec des brillants, de la peinture, etc. Du carton rigide pour fabriquer une Ă©pĂ©e dĂ©corĂ©e Ă  notre gout. On peut bricoler une couronne avec le modĂšle sur educatout et laisser les enfants la dĂ©corer avec des perles, des pierres brillantes, des rubans... Le papier d’aluminium permettra des effets brillants! Avec un carton rigide, on peut faire un bouclier ou une armure! Rouleaux de carton et verres en forme de cĂŽne pour reprĂ©senter les tours d’un chĂąteau. Il suffit de mettre un carrĂ© de carton rigide entre les tours et voilĂ  un beau chĂąteau Ă  dĂ©corer et Ă  animer! Des brillants, des pierres, des perles et on peut bricoler un bijou pour la princesse une belle broche, une bague, une couronne, une pince Ă  cheveux... Atelier dessins Des dessins Ă  colorier de chĂąteaux, de princesses, de chevaliers, rois, reines, chevaux et du Moyen Âge. Des crayons-feutres mĂ©talliques. Des crayons en gel avec des feuilles noires ou foncĂ©es. Atelier jeux de rĂŽle Une grande boite comme celles qui recouvrent les rĂ©frigĂ©rateurs Ă  l’achat deviendra un chĂąteau. On peut la faire en cabane ou la dĂ©faire et en faire un mur pour dĂ©limiter le coin. Les amis adoreront la dĂ©corer Ă  leur gout! Une chaise et un recouvrement rouge et or pour reprĂ©senter le trĂŽne royal. Des rubans pour dĂ©corer. Des bijoux et des robes pour jouer aux princesses. Il ne faut pas oublier les couronnes et les souliers Ă  talons hauts pour l’occasion! Des habits, des foulards, de grands souliers, des chapeaux pour jouer aux chevaliers. On peut sortir la coiffeuse avec tous ses accessoires pour permettre aux princesses de se coiffer et se mettre belles pour aller danser. Atelier manipulation Jeu de mĂ©moire sur les chevaliers et les princesses avec les images educatout ou jeu de mĂ©moire du commerce sur ce thĂšme. Casse-tĂȘtes sur le thĂšme. PĂąte Ă  modeler pour sculpter notre propre princesse ou notre chevalier idĂ©ale! On peut aussi ajouter de petits soldats en plastique avec de la pĂąte Ă  modeler et laisser les enfants jouer simplement, Ă  leur guise! Des perles Ă  colliers de toutes les couleurs pour faire de magnifiques colliers de princesses. Des tissus Ă  manipuler soie, fourrure, satin, etc.. Des bijoux Ă  regarder et manipuler. On peut y ajouter des loupes. Jeu de Lite-Brite, car ça brille comme des pierres prĂ©cieuses. Atelier prĂ©lecture Des livres sur les chĂąteaux, les princesses, les chevaliers, le Moyen Âge! Vous en trouverez certainement Ă  la bibliothĂšque de votre ville. On peut aussi demander aux parents d’en apporter s’ils en ont Ă  la maison. Des livres d’histoires de dragons. Tous les livres de contes de fĂ©es dans lesquels il y a des princesses! Des livres Ă  Ă©couter avec des histoires de princesses/chevaliers. Atelier préécriture Des chĂąteaux en pointillĂ©s Ă  tracer. De petits jeux pour trouver les erreurs avec des chevaliers et/ou des princesses. Des jeux de cherche et trouve. DiffĂ©rentes fiches d’activitĂ© sur le thĂšme. Jeux avec les Ă©tiquettes-mots educatout. Atelier motricitĂ© Un parcours psychomoteur oĂč l’on se dĂ©place Ă  quatre pattes, comme un dragon ou avec une Ă©pĂ©e dans les mains, comme un chevalier qui veut dĂ©livrer la princesse. Un parcours moteur sous forme de chasse aux trĂ©sors oĂč il faut rĂ©cupĂ©rer tous les Ă©cus piĂšces d’or sur notre chemin! Des olympiades mĂ©diĂ©vales duel, jeux de kermesse, lancer des pierres, etc.. Jeu de la queue du dragon jeu de l’ñne. Duel de chevaliers avec des Ă©pĂ©es en mousse! Les amis en redemanderont. Il suffit de faire tomber l’épĂ©e de notre adversaire pour gagner et le gagnant est Ă©lu roi ou reine de la journĂ©e! Bataille de chĂąteaux deux Ă©quipes, deux chĂąteaux et des boules de papier recyclĂ© en quantité  juste pour le plaisir. On peut organiser un grand bal et demander aux enfants de porter leurs plusjolis vĂȘtements pour l’occasion. Atelier bacs sensoriels Bac Ă  sable pour construire des chĂąteaux de sable. Bac de billes de couleur. Bac de sable magique voir crĂ©a-recette 16 pour construire des chĂąteaux et les conserver! Bac de pailles avec des pierres prĂ©cieuses Ă  trouver dedans! Atelier cuisine Avec les amis, prĂ©parez une salade de feu de dragon! RĂąpez simplement des carottes et ajoutez-y des raisins et un peu de mayonnaise ou de la sauce Ă  salade. Les amis seront heureux de rĂąper les carottes comme les grands. Avec des guimauves, petites et grosses, bĂątissez un chĂąteau que vous pourrez dĂ©guster! Pour colorer les guimauves, humectez-les simplement et mettez-les ensuite dans un sac hermĂ©tique rempli de poudre de Jell-O ou de jus et secouez un peu. Cela donne un effet du tonnerre et un petit gout que les amis adorent. Donnez des allures de festin royal Ă  votre diner des confettis mĂ©talliques, des verres Ă  vin en plastique, une nappe toute dĂ©corĂ©e. ACTIVITÉS LANGAGIÈRES Étiquettes-mots Chaque semaine, nous vous proposons un jeu d'Ă©tiquettes-mots que vous pouvez utiliser comme dĂ©clencheur pour la causerie, dans votre coin lecture et Ă©criture ou mĂȘme pour identifier vos diffĂ©rents bacs thĂ©matiques. Ouvrir Ă©tiquettes-mots gĂ©ants – La royautĂ© ou Ouvrir Ă©tiquettes-mots – La royautĂ© roi, reine, valet, chĂąteau, couronne, joyau, royaume, prince, princesse, armoiries, fou du roi, trĂŽne. Parle, parle, jase, jaseImprimez et plastifiez les Ă©tiquettes-mots. Chaque enfant pige un Ă©tiquette-mot. À tour de rĂŽle, ils doivent prĂ©senter l'image qu'ils ont pigĂ©e ex. une couronne. En groupe, discutez au sujet de l'image pigĂ©e. Posez des questions aux enfants. Éduca-boite Ă  jaser Ouvrir Ă©duca boite Ă  jaser – La royautĂ© Imprimez et plastifiez les diffĂ©rentes images. Pour rĂ©aliser votre boite Ă  jaser, vous aurez besoin d'une boite Ă  chaussures ou d'un petit bac que vous pouvez dĂ©corer Ă  votre guise. À l'intĂ©rieur, vous devez y mettre de petits objets, des images, des photos ou des accessoires variĂ©s en lien avec votre thĂšme. Pour vous aider, nous vous proposons des images de diffĂ©rents objets que vous pourrez utiliser. Lors d'une causerie ou en attendant le diner par exemple, demandez aux enfants de piger un objet ou une carte dans la boite et de nommer ce qu’ils voient. ScĂšne du royaume Ouvrir scĂšne du royaume Imprimez, plastifiez puis dĂ©coupez. Les enfants utilisent les diffĂ©rentes piĂšces pour crĂ©er des scĂšnes sur le paysage prĂ©sentĂ©. Le messager Cette activitĂ© est une variante du jeu du tĂ©lĂ©phone. Les enfants sont assis en cercle. Vous avez un message pour le roi et ils doivent le lui transmettre. Vous dites votre message Ă  l’enfant Ă  cĂŽtĂ© de vous et il doit le rĂ©pĂ©ter en le chuchotant Ă  l’oreille de son voisin. L’enfant qui reçoit le message en dernier doit le dire Ă  voix haute pour vĂ©rifier l’exactitude du message. Histoire et mĂ©moire-La royautĂ© Imprimez, dĂ©coupez et plastifiez les images suivantes. Ouvrir histoire et mĂ©moire – La royautĂ© Retournez les images au sol. Les enfants pigent trois images et doivent inventer une histoire en rapport avec les illustrations qu’ils ont pigĂ©es. Astuce pour solidifier votre jeu, collez chaque image sur un couvercle de jus congelĂ©. ACTIVITÉS DE ROUTINE ET TRANSITION C'est ma place-La royautĂ©Ouvrir jeux de transition - La royautĂ© Imprimez 2 copies de chaque image. Fixez une copie de chaque image sur la table avec du Mac-Tac. Mettez l'autre copie dans un sac et, Ă  tour de rĂŽle, demandez aux enfants de piger une image qui dĂ©terminera la place qu'ils prendront Ă  la table pour la journĂ©e. Vous pouvez aussi utiliser ces images pour les places de sieste ou les places dans le train. Mon chemin Ouvrir jeux de transition - La royautĂ© Imprimez, plastifiez et fixez les images au sol pour crĂ©er un trajet menant aux diffĂ©rents endroits Ă  l’intĂ©rieur de votre local. Le chemin peut se diriger vers les endroits les plus frĂ©quentĂ©s par les enfants comme la salle de bain, le vestiaire, etc. ou encore dĂ©limiter les diffĂ©rents ateliers. Bac de mains propresPrĂ©parez un bac avec diffĂ©rents jeux en lien avec le thĂšme exploitĂ© pour occuper les enfants aprĂšs le lavage des mains. La seule consigne il faut avoir les mains propres pour utiliser les jouets et les jeux du bac. ACTIVITÉS PHYSIQUES ET MOTRICES La couronne Demandez aux enfants de s'assoir en cercle. Un enfant porte la couronne du roi au dĂ©part, mais celle-ci se promĂšne d'un enfant Ă  l'autre, au son de la musique. Lorsque la musique arrĂȘte, l’enfant qui a la couronne doit choisir une chanson que vous devrez chanter tous en chƓur. La durĂ©e du jeu varie selon le niveau d’intĂ©rĂȘt des enfants. Les enfants doivent mettre la couronne sur leur tĂȘte avant de la remettre Ă  leur voisin. 1, 2, 3, princesse! Un des enfants est la princesse. Il/elle s’accote sur un mur. Les autres sont alignĂ©s sur un autre mur, en face de la princesse. La princesse se retourne face Ă  son mur et tape trois fois dessus en comptant 1, 2, 3, princesse! » Les joueurs avancent vers le mur de la princesse le plus vite possible, mais attention, ils doivent s’immobiliser dĂšs que celle-ci se retourne Ă  nouveau vers eux. S’ils ne sont pas totalement immobilisĂ©s, elle les retourne alors Ă  leur point de dĂ©part. Le premier Ă  atteindre le mur devient la princesse pour la prochaine ronde. Variante 1, 2, 3, chevalier! Le jeu est le mĂȘme, mais vous pouvez distinguer les garçons et les filles. La rose La rose prenez une rose en plastique ou un foulard rose est accrochĂ©e Ă  la ceinture d’un des enfants. Les enfants circulent dans le local. Le but du jeu est de s’emparer de la rose. Le vainqueur l’accroche Ă  sa taille Ă  son tour et s’enfuit par la suite. Le gagnant est le premier Ă  s’ĂȘtre emparĂ© trois fois de la rose. ChĂąteau de cartes Mettez plusieurs paquets de cartes Ă  la disposition des enfants. Assoyez-vous par terre avec eux et amusez-vous pendant des heures. Parcours du fou du roi Construisez un labyrinthe. Installez des obstacles, comme une corde passĂ©e entre deux chaises sous lesquelles les enfants doivent ramper ou par-dessus lesquelles ils doivent passer, sans y toucher. Disposez un seau d’eau sur une chaise; les enfants doivent ramper en dessous de celle-ci. Incorporez ce que vous avez, par exemple un chapeau de lutin que les enfants doivent enfiler pour terminer la course. Demandez aux enfants de vous aider Ă  construire le parcours. Maximisez les façons dont les enfants auront Ă  se mouvoir exemples ramper, sauter dix fois, sauter dans des cerceaux, marcher le long d’une corde, sautiller, tourner, etc. et utilisez votre imagination. Le prince ou le roi Choisissez un enfant qui a la tague; il doit essayer d’attraper les autres. Lorsqu’un enfant se fait attraper, il se transforme en prince dĂšs qu’il est touchĂ©. Les autres enfants peuvent le dĂ©livrer en venant passer sous ses bras. Le duel Tracez un grand carrĂ© sur le sol Ă  l’aide de papier collant de couleur. Demandez Ă  deux enfants de se placer dans le carrĂ© et donnez-leur chacun un tuyau en mousse nouille ou frite pour la piscine qui servira d’épĂ©e. Les enfants peuvent faire un petit combat en donnant des coups, Ă©pĂ©e contre Ă©pĂ©e. Expliquez clairement les consignes et rĂ©alisez l’activitĂ© sous haute surveillance. Le vol du dragonOuvrir ailes de dragon Imprimez une paire d’ailes pour chaque enfant. Demandez aux enfants de les colorier et de les dĂ©corer Ă  leur gout. Fixez chaque aile Ă  un bĂąton de bois style Popsicle. Faites un parcours avec une poutre, des cerceaux, une ligne de ruban adhĂ©sif de couleur sur le sol pour marcher dessus, etc. Les enfants dragons doivent complĂ©ter le parcours en battant des ailes comme un dragon qui vole. ACTIVITÉS EXTÉRIEURES Combattre le dragonTracez un grand carrĂ© sur le sol Ă  l’aide de ruban adhĂ©sif de couleur. Demandez Ă  deux enfants de se placer dans le carrĂ© et donnez-leur chacun une Ă©pĂ©e ou un tuyau en mousse nouille ou frite pour la piscine qui servira d’épĂ©e. Les enfants se battent en duel en donnant des coups, Ă©pĂ©e contre Ă©pĂ©e, pour dĂ©terminer qui vaincra le dragon. Le perdant est celui qui Ă©chappe son Ă©pĂ©e en premier. Expliquez clairement les consignes aux enfants pour Ă©viter les incidents. DĂ©fendons la reineDivisez votre groupe en deux les dragons et les chevaliers. Les chevaliers doivent protĂ©ger la reine. Les dragons sont installĂ©s sur une ligne, cĂŽte Ă  cĂŽte, alors que les chevaliers sont quelques mĂštres plus loin, devant eux. Les dragons doivent se retourner. Les chevaliers avancent doucement vers les dragons. L’éducatrice la reine crie Attention aux chevaliers ! » À ce moment, les dragons se retournent et se sauvent des chevaliers qui doivent les attraper. La queue du dragonOuvrir la queue du dragon Imprimez et assemblez le dragon sur un mur. Invitez les parents Ă  se joindre Ă  vous en fin de journĂ©e pour tenter de fixer la queue du dragon Ă  la bonne place tout en ayant les yeux bandĂ©s. ACTIVITÉS MUSICALES ET RYTHMIQUES Concert pour la royautĂ© Tous les enfants sont debout, en cercle. Faites sortir un des enfants et dĂ©signez un chef d’orchestre » parmi les autres. Chacun des instruments de musique sera mimĂ© par l’ensemble des concertistes et ce, avec ou sans violon, flute, piano, tambour, guitare ou trompette. Le joueur qui Ă©tait sorti devra deviner qui est le chef d’orchestre. ACTIVITÉS COGNITIVES Cherche et trouve gĂ©ant-La royautĂ© Ouvrir chercher et trouve gĂ©ant – La royautĂ© Imprimez et plastifiez. Les enfants pigent les images et doivent chercher les diffĂ©rents items dans le tableau. Éduca-rimes-La royautĂ© Ouvrir Ă©duca-rimes - La royautĂ© Imprimez et plastifiez pour une utilisation plus Ă©cologique. Reliez les images qui riment Ă  l’aide d’un crayon effaçable Ă  sec. Jeu serpents et Ă©chelles - Les dragonsOuvrir jeu serpents et Ă©chelles - Les dragons Imprimez et plastifiez. Utilisez un dĂ© et de petits dragons ou dinosaures comme pions. Le but du jeu tous les enfants doivent franchir le parcours pour se rendre Ă  la ligne d'arrivĂ©e. Éduc-pareil pas pareil – ChĂąteaux Ouvrir Ă©duc-pareil pas pareil – ChĂąteaux Imprimez et plastifiez afin de permettre une utilisation durable et Ă©cologique. Les enfants doivent encercler l'image qui est diffĂ©rente des autres sur chacune des lignes. ACTIVITÉS SOCIOAFFECTIVES ET MORALES PoupĂ©es Ă  habiller-La royautĂ© Ouvrir poupĂ©es Ă  habiller – La royautĂ© Imprimez et plastifiez. Laissez le tout Ă  la disposition des enfants. Ils pourront s’amuser Ă  habiller la poupĂ©e de diffĂ©rentes façons. Costume de princesse Aidez les petites filles Ă  enfiler des rideaux de dentelle et diffĂ©rents tissus. Ajoutez des bijoux. Dessinez-lui de petites Ă©toiles sur les joues et ajoutez de petits brillants. Coiffez-les d’une couronne. Costume de chevalier Utilisez un sac Ă  ordures noir. Coupez-le pour qu’il soit ouvert sur les cĂŽtĂ©s afin de crĂ©er une cape. Faites un nƓud pas trop serrĂ© pour que les garçons puissent enfiler la cape. Coiffez-les d’une couronne. ACTIVITÉS DE SCIENCES ET DE MANIPULATION Loupes et joyaux Mettez diffĂ©rentes fausses pierres prĂ©cieuses dans un bac avec quelques loupes de diffĂ©rentes forces. Les enfants pourront dĂ©couvrir les joyaux sous un autre angle en les observant avec les loupes. Bac de riz colorĂ© et bijoux Cachez des bijoux dans votre bac de riz colorĂ© ou autre bac sensoriel et demandez aux enfants de partir Ă  la recherche des trĂ©sors cachĂ©s. ACTIVITÉS CULINAIRES ChĂąteau mĂ©diĂ©val Utilisez des guimauves grosses et petites pour construire un chĂąteau mĂ©diĂ©val avec les enfants. Utilisez des cure-dents pour faire tenir les guimauves ensemble. Trempez quelques guimauves dans du chocolat fondu pour ajouter des dĂ©tails Ă  votre chĂąteau. Il existe aussi des crayons comestibles qui peuvent trĂšs bien ĂȘtre utilisĂ©s pour dessiner sur les guimauves. GĂąteau couronne Pour prĂ©parer un gĂąteau en forme de couronne, faites cuire un gĂąteau dans un moule carrĂ© que vous couperez en deux. Prenez une de ces deux parties et coupez-la Ă  la diagonale deux fois pour en faire des triangles. Garnissez le tout de glaçage et de bonbons qui brillent comme des pierres prĂ©cieuses. Biscuits piĂšces d’orFaites une recette simple de biscuits sablĂ©s. Utilisez un emporte-piĂšce rond et ajoutez du sucre dĂ©coratif dorĂ© sur le dessus pour les transformer en piĂšces d’or. ACTIVITÉS D'ARTS PLASTIQUES Couronne Ouvrir couronne de reine et de roi Imprimez le modĂšle et tracez-le sur un carton recouvert de papier d’aluminium. DĂ©coupez et dĂ©corez la couronne avec tout ce qui est brillant. Ensuite, mesurez la tĂȘte de l’enfant, ajustez la grandeur de la couronne et agrafez-la pour complĂ©ter. Bouclier Vous aurez besoin de morceaux de carton fort boites de carton. DĂ©coupez de grands losanges dans ceux-ci et demandez aux enfants de les peindre pour les transformer en boucliers. Fixez une poignĂ©e en carton derriĂšre le bouclier de chacun Ă  l’aide de ruban adhĂ©sif. DiadĂšme de princesse Ouvrir diadĂšme Imprimez pour chaque enfant. Recouvrez le diadĂšme de papier d’aluminium. Agrafez et dĂ©corez. Couronne de princesse ou de prince Formez un cercle Ă  l’aide d’un ou deux cure-pipes. Selon la grosseur de la tĂȘte de chaque enfant, ajoutez des cure-pipes additionnels. Ensuite, formez des demi-cercles autour de l'anneau Ă  l'aide de d’autres cure-pipes et collez des Ă©toiles brillantes autour de la couronne. Bijoux Ouvrir modĂšle bijoux Imprimez. DĂ©coupez une bande de 2 cm de largeur dans une feuille de couleur. Avec de la colle, superposez les diamants sur la bande en alternant les couleurs. Masque Ouvrir Masque - grand bal Imprimez. Pour la fabrication du masque, proposez aux enfants du matĂ©riel flamboyant des plumes, de la peinture brillante, de la feutrine, des paillettes, etc. Attachez le masque de chacun derriĂšre leur tĂȘte avec une ficelle. ÉpĂ©e Ouvrir Ă©pĂ©e Imprimez le modĂšle sur un carton trĂšs Ă©pais et dĂ©coupez l’épĂ©e. Les enfants la peinturent et la dĂ©corent Ă  leur gout. Harpe Placez des Ă©lastiques de largeurs diffĂ©rentes autour d’un plateau Ă  viande ou Ă  lĂ©gumes en styromousse. Les enfants s’amusent Ă  jouer de la harpe Des piĂšces d’or Ouvrir modĂšles piĂšces d’or Imprimez. Ajoutez des brillants dorĂ©s Ă  de la peinture jaune ou utilisez de la peinture dorĂ©e. DĂ©coupez des modĂšles de piĂšces d’or et demandez aux enfants de les peinturer avec la peinture dorĂ©e. Utilisez ensuite les piĂšces d’or pour faire une chasse aux trĂ©sors. ModĂšles de la royautĂ© Ouvrir modĂšles – La royautĂ© Imprimez autant de copies que nĂ©cessaire. Utilisez ces modĂšles pour faire des collages, pour pratiquer le dĂ©coupage, pour rĂ©aliser un projet collectif ou pour tout autre projet que vous avez en tĂȘte. Marionnettes Ouvrir marionnettes – La royautĂ© Imprimez les diffĂ©rents modĂšles de marionnettes sur des cartons. Demandez aux enfants de les dĂ©couper et de les dĂ©corer avec diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de bricolage. Fixez les images sur des bĂątons de bois style Popsicle. Mon petit roi Ouvrir mon petit roi Imprimez, dĂ©coupez et coloriez. Prenez un rouleau de carton et transformez-le en petit roi en collant les diffĂ©rents morceaux dessus. Suspendez votre petit roi au plafond. Ma petite reine Ouvrir ma petite reine Imprimez, dĂ©coupez et coloriez. Prenez un rouleau de carton et transformez-le en petite reine en collant les diffĂ©rents morceaux dessus. Suspendez votre petite reine au plafond. Mandalas - La royautĂ© Ouvrir mandalas – La royautĂ© Imprimez pour chaque enfant. Demandez aux enfants de colorier les mandalas pour leur offrir un moment de dĂ©tente lors de certaines pĂ©riodes de la journĂ©e. Marionnettes Ă  doigts – La royautĂ© Ouvrir marionnettes Ă  doigts – La royautĂ© Imprimez les diffĂ©rents modĂšles de marionnettes sur des cartons. Demandez aux enfants de les dĂ©couper et de les dĂ©corer avec diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de bricolage. Les enfants insĂšrent leurs doigts pour faire bouger les marionnettes. BANQUE D’IMAGES À DESSINER Images Ă  colorier Ouvrir images Ă  colorier – La royautĂ© Imprimez pour chaque enfant. CHANSONS ET COMPTINES Suivez les nouvelles comptines de Poni imprimables en lien avec les activitĂ©s thĂ©matiques chaque semaine. Comptine de Poni – La royautĂ© TĂ©lĂ©chargez la bande sonore MP3 - Exclusivement pour les membres du club educatout Ouvrir comptine de Poni – La royautĂ© Imprimez. Paroles Denis Archambault La royautĂ© La reine, le fou et Sa MajestĂ© le roi Se prĂ©parent tous les trois Pour le grand couronnement Oyez, oyez! Petits ou grands Sages ou tannants Vous ĂȘtes maintenant Les princes et princesses Du royaume des enfants Hourra! Vive la reine! Vive le roi! Le dragon endormi Ouvrir chanson - Le dragon endormi Imprimez.Air Malbrough s’en va-t-en guerre - Paroles Caroline Allard Le dragon est couchĂ©, Ă©Attention, attention, attention, onLe dragon est couchĂ©, Ă©Y faut pas l’rĂ©veiller, y faut pas l’rĂ©veiller, y faut pas l’rĂ©veiller S’il se rĂ©veille fĂąchĂ©, Ă©Attention, attention, attention, onS’il se rĂ©veille fĂąchĂ©, Ă©Son feu il va cracher, son feu il va cracher, son feu il va cracher Il faudra l’arroser, erAttention, attention, attention, onIl faudra l’arroser, erPour ne pas se bruler! Chevaliers de la table ronde Ouvrir chanson-Chevaliers de la table ronde Imprimez. Chevaliers de la table ronde Allons voir si le vin est bon Allons voir, oui, oui, oui, Allons voir, non, non, non, Allons voir si le vin est bon, on, on Allons voir, oui, oui, oui, Allons voir, non, non, non, Allons voir si le vin est bon Le bon roi Dagobert Ouvrir chanson-Le bon roi Dagobert Imprimez. Le bon roi Dagobert Avait un grand sabre de fer Le grand saint Éloi lui dit Ô mon roi Votre MajestĂ© pourrait se blesser. » C’est vrai, lui dit le roi, qu’on me donne un sabre de bois. » Le bon roi Dagobert se battait Ă  tort, Ă  travers Le grand saint Éloi lui dit Ô mon roi Votre MajestĂ© se fera tuer. » C’est vrai, lui dit le roi, mets-toi bien vite devant moi. » Quand Dagobert mourut Le diable aussitĂŽt accourut Le grand saint Éloi lui dit Ô mon roi Satan va passer, faut vous confesser. » HĂ©las, lui dit le roi, ne pourrais-tu pas mourir pour moi? » Le bon roi Dagobert Avait mis sa culotte Ă  l’envers Le grand saint Éloi lui dit Ô mon roi Votre MajestĂ© est mal culottĂ©. » C’est vrai, lui dit le roi, je vais la remettre Ă  l’endroit. » Le bon roi Dagobert Fut mettre son plus bel habit vert Le grand saint Éloi lui dit Ô mon roi Votre habit parĂ©, au coude est percĂ©. » C’est vrai, lui dit le roi, le tien est bon, prĂȘte-le-moi. » Le bon roi Dagobert Chassait dans la plaine d’Anvers Le grand saint Éloi lui dit Ô mon roi Votre MajestĂ© est bien essoufflĂ©. » C’est vrai, lui dit le roi, un lapin courait aprĂšs moi. »

et voila le roi et la reine